Kevin Spacey: «Tout le monde savait qu’il ne faisait rien de bon»

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Procès Kevin Spacey«Tout le monde savait qu’il ne faisait rien de bon»

Lundi, un plaignant est revenu sur les agissements de l’acteur américain Kevin Spacey lors du procès.

Kevin Spacey nie les faits.

Kevin Spacey nie les faits.

AFP

Le premier plaignant au procès de Kevin Spacey à Londres pour agressions sexuelles a décrit l’acteur américain comme «un prédateur» dans un interrogatoire par la police diffusé lundi à l’audience. Jugé depuis la semaine dernière, Kevin Spacey, 63 ans, plaide non coupable de 12 charges d’agressions sexuelles sur quatre hommes entre 2001 et 2013, notamment à partir de 2004, lorsqu’il était directeur du théâtre londonien Old Vic.

Dans la vidéo de l’interrogatoire, l’homme raconte que Kevin Spacey l’a agressé plusieurs fois, notamment alors qu’il le conduisait à une fête somptueuse au début des années 2000. «Il m’a saisi tellement fort (les parties intimes) que j’ai failli faire une sortie de route», a-t-il expliqué. «Je l’ai poussé contre la portière et lui ai dit: «Ne refaites pas ça ou je vous en mets une»».

Selon lui, les hommes jeunes et beaux étaient mis en garde sur le comportement de l’acteur, qu’il a décrit comme «agressif» et à la sexualité «très perturbée». Il leur était dit de «faire attention». «Tout le monde savait qu’il ne faisait rien de bon».

«Rien n’est arrivé entre nous»

Cette victime présumée, qui n’a pas été identifiée pour des raisons légales, s’est dite «dégoûtée» et a jugé «ridicules» les questions de l’avocat de l’acteur, Patrick Gibbs, sur sa sexualité. Répondant aux questions à l’abri des regards, il a aussi fait part de sa «honte». «Rien n’est arrivé entre nous, il m’a agressé», a-t-il répondu à l’avocat de l’acteur, récusant avoir eu le moindre sentiment envers le comédien.

À la police, il a raconté que lorsqu’il demandait à Kevin Spacey d’arrêter d’essayer de le «tripoter», l’acteur ne disait rien. «Il riait et changeait de sujet», a-t-il expliqué. Face aux policiers, il avait expliqué qu’il ne supportait plus de voir Spacey à l’écran. L’acteur, deux fois oscarisé pour ses rôles dans «American Beauty» et «Usual Suspects», avait été décrit la semaine dernière comme un «harceleur sexuel» par l’accusation.

Il a démenti

Ces accusations ont émergé en 2017 au début du mouvement #MeToo, au moment où Kevin Spacey était au sommet de sa gloire, interprète principal de la série à succès de Netflix «House of Cards». Dans la foulée, il a été débarqué de la série et d’autres projets auxquels il devait participer.

Lors de l’enquête, Kevin Spacey a démenti ces accusations, estimant que certaines ont été «inventées» et que d’autres actes décrits étaient «consentis». Egalement accusé d’agressions sexuelles aux Etats-Unis, Kevin Spacey a été jugé l’an dernier non coupable par un tribunal civil new-yorkais. Et en 2019, les poursuites avaient été abandonnées dans une autre affaire.

(AFP)

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