Bassin lémanique – Le moustique tigre s’est invité dans cinq nouvelles communes

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Bassin lémaniqueLe moustique tigre s’est invité dans cinq nouvelles communes

L’insecte invasif a continué cette année sa progression dans les cantons de Vaud, Valais et Genève. Le Conseil du Léman rappelle les bons gestes.

Le moustique tigre mesure 5 mm et a les pattes rayées de noir et blanc, une ligne blanche traversant son thorax.

Le moustique tigre mesure 5 mm et a les pattes rayées de noir et blanc, une ligne blanche traversant son thorax.

Pixabay 

Son expansion est au cœur de la coopération transfrontalière entre les cantons lémaniques et les départements français voisins. Le moustique tigre a continué sa progression cette année et a touché de nouvelles communes, comme l’indique jeudi le Conseil du Léman dans un communiqué. Du côté de la Suisse, il a été repéré à Nyon et à Cully dans le canton de Vaud, à Thônex et à Meyrin dans le canton de Genève et à Brig-Glis dans le canton du Valais. En France, la Haute-Savoie voit trois nouvelles communes colonisées: Ambilly, Saint-Félix et Saint-Julien-en-Genevois. Dans le département de l’Ain, treize nouvelles agglomérations sont touchées, dont Saint-Genis-Pouilly, Ambérieux-en-Dombes ou Ambronay.

Maladies tropicales

Insecte exotique invasif venu d’Asie orientale, le moustique tigre tire parti du réchauffement climatique et colonise l’Europe depuis des années. En Suisse, il a été signalé pour la première fois au Tessin en 2003 et il était arrivé à Genève et à Monthey (VS) en 2019. Il pique essentiellement la journée et s’établit dans les zones habitées. Il peut être vecteur de plusieurs maladies tropicales (dengue, chikungunya, maladie à virus Zika) et peut représenter à terme un risque sanitaire, comme le relevait le canton de Vaud lors d’une campagne de sensibilisation transfrontalière en juin. Les cantons et départements concernés ont mutualisé leur suivi, ce qui «permet d’appréhender plus efficacement la colonisation du moustique tigre et de préparer des actions de surveillance et de sensibilisation», relève le Conseil du Léman.

Des œufs

Si, en cette période de l’année, les nuisances sont moins importantes, il n’en reste pas moins que l’espèce est toujours présente sous forme d’œufs et poursuivra son développement au printemps avec une nouvelle génération. Pour arrêter sa progression, il faut donc priver ces insectes d’eau, et les autorités rappellent les bons gestes à adopter: vider chaque semaine les récipients en plein air, les couvrir de façon hermétique, ranger les objets susceptibles de créer des flaques, curer gouttières et rigoles, ne pas utiliser d’insecticide pour éviter de tuer les prédateurs du moustique tigre et signaler sans délai aux autorités sa présence.

(leo)

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