Tennis: Jil Teichmann: «Je me suis sentie comme un ballon gonflable»

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TennisJil Teichmann: «Je me suis sentie comme un ballon gonflable»

Malgré sa lourde défaite (6-2 6-0) contre Sloane Stephens, dimanche en 8es de finale de Roland-Garros, la Biennoise est venue poser des mots sur son naufrage. Interview.

Jérémy Santallo Paris
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Jérémy Santallo Paris
Jil Teichmann va désormais mettre le cap sur le gazon: dans l’ordre, Berlin, Eastbourne et Wimbledon.

Jil Teichmann va désormais mettre le cap sur le gazon: dans l’ordre, Berlin, Eastbourne et Wimbledon.

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Jil, que s’est-il passé sur ce match?

Honnêtement, je n’avais plus d’énergie. J’ai très bien commencé pour mener 2-0 40-15. Et puis, je me suis sentie comme un ballon gonflable qui perd tout son air. Je n’avais jamais vécu cela dans ma vie. Au tour précédent, contre Victoria Azarenka, cela m’a demandé beaucoup d’énergie dans la tête mais aussi physiquement. Aujourd’hui (ndlr: dimanche), les intentions étaient là mais à la fin, je ne pouvais plus.

Vous avez passé beaucoup de temps sur le court avec Viktorija Golubic, en double, pendant la semaine. Est-ce que vous allez revoir votre stratégie à l’avenir?

C’est vrai, même si on ne sait jamais combien de temps va durer une partie. Je n’ai pas encore décidé si je vais m’inscrire aussi en double dans le futur, mais c’est inévitablement une question que je vais me poser. Surtout sur terre battue, car c’est la surface la plus exigeante. Il faut que j’en parle avec mon équipe. Faire ce double avec «Viki», c’était prévu depuis des mois. Cela a déjà été dur de déclarer forfait samedi. Je n’aime pas faire ça.

Vous aviez toujours ce bandage à la cuisse et on vous a vu masser votre avant-bras avec une balle lors de votre échauffement. Avez-vous eu un problème physique pour ce match?

Non, la cuisse allait bien. Et mon avant-bras aussi. Cela n’était pas un souci pour le match, même si c’est vrai que j’ai des douleurs partout (rires). Mais je ne veux pas me servir de ça comme d’une excuse. J’ai joué beaucoup de rencontres ces quatre dernières semaines. C’était intensif, que ce soit à Madrid et à Rome, où j’ai eu ce pépin à l’adducteur. Mais j’étais prête pour Roland-Garros. J’ai tout donné, à chaque minute. Je n’avais plus d’énergie, je ne sais pas quoi vous dire de plus.

Ce manque d’énergie était-il seulement physique ou aussi mental? Après ce grand moment contre Azarenka, cela a dû être compliqué de se remettre en route, non?

Je dirais que c’est un mélange des deux aspects. Puisque les deux sont liés. Mais encore une fois, j’ai tout donné. Et puis si je regarde mon parcours des dernières semaines, j’ai réalisé mon meilleur résultat en Grand Chelem et atteint mon meilleur classement (ndlr: 24e). Ce n’est que du positif même si perdre comme ça, c’est dur. Mes amis étaient là et j’aurais aimé faire plus. Mais à la fin, il y a des choses que l’on ne peut pas contrôler.

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