Tennis: Roger Federer: «J’essaie d’être un bon père»

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TennisRoger Federer: «J’essaie d’être un bon père»

Retraité depuis un an et demi, Roger Federer lève le voile dans la presse allemande sur sa vie de père de famille à temps plein, notamment les défis liés à ses jumelles de 14 ans. «Je veux leur transmettre les bonnes valeurs», explique le Bâlois.

Adrien Schnarrenberger
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Adrien Schnarrenberger
Roger Federer coule des jours heureux depuis son retrait des courts. «La vie est géniale», assure le Bâlois.

Roger Federer coule des jours heureux depuis son retrait des courts. «La vie est géniale», assure le Bâlois.

AFP

Il ne foule plus les courts, mais il n’a jamais vraiment disparu, Roger Federer. Le jeune retraité a fait les grands titres des médias pour sa présence dans les concerts de Coldplay ou d’Andrea Bocelli, en plus de faire une promotion plus ou moins active de On, la marque de chaussures dont il est l’actionnaire et l’égérie et qui a fait polémique pour ses marges récemment.

Mais comment va-t-il sur le plan privé, un an et demi après avoir raccroché sa raquette pour de bon lors de la Laver Cup, en septembre 2022? La «Süddeutsche Zeitung» a profité de tournée promotionnelle en vue de la nouvelle édition de ce tournoi inter-générationnel en septembre prochain à Berlin, pour prendre des nouvelles de «RF».

Et c’est peu dire que tout va bien pour l’ex-héros national. «Je suis très heureux, la vie est géniale», assure Roger Federer au grand quotidien allemand. Le passage de tennisman pro à néoretraité s’est fait en douceur, à en croire le principal concerné. «J’ai été souvent blessé durant mes dernières années de carrière, cela a atténué la transition. Et puis il y a eu la pandémie…»

«Je fais tout ce dont je rêvais»

Désormais, le lauréat de 20 titres du Grand Chelem est très occupé par son rôle de père de famille et sa double paire de jumeaux. «Mes filles ont 14 ans, mes garçons 9. La logistique est devenue assez compliquée. Mais, lundi, j’ai pu réserver un court pour Mirka et moi pour la première fois depuis des années. Quel bien fou! Nous sommes aussi allés skier. En somme, je fais tout ce dont je rêvais quand j’ai arrêté.»

Le Bâlois n’a pas pour autant totalement coupé les ponts avec le monde du tennis. Spectateur de quatre tournois dont Wimbledon en 2023, Roger Federer compte remettre le couvert cette année avec plus ou moins le même programme. «Je voulais voir comment je me sentais d’être en tant que quidam à une compétition de tennis. Je me suis senti très bien. J’aime ce sport et je ne veux pas m’en éloigner», confesse l’ancien pro à la «Süddeutsche Zeitung».

En dehors de retours sporadiques dans le monde de la petite balle jaune, avec notamment la Laver Cup qu’il a fondée en 2017, Roger Federer est occupé par les activités de sa fondation, très active en Afrique du Sud, pays dont est originaire sa mère. «Mes racines familiales sont importantes. J’ai eu à coeur de les transmettre à mes enfants. Nous sommes allés l’an dernier au Lesotho avec eux, ce fut le voyage de ma vie», raconte le Rhénan.

La fondation Federer, créée il y a 20 ans, aide désormais trois millions d’enfants. «Je n’aurais jamais pensé qu’elle grandirait autant. Cette expérience me donne un autre regard sur la vie», explique Roger Federer.

Comme un coach motivationnel

Mais cela ne lui assure pas pour autant d’être toujours bien compris à la maison par ses propres enfants. «Nous discutons beaucoup au quotidien. Je me vois comme un coach motivationnel. Parfois, je me dis ’Wow, sacré discours Roger!’ Et cinq minutes après, ils font l’inverse de ce que je leur avais demandé», rigole l’ancien champion.

Pas facile de composer avec des filles de 14 ans, même quand on a été un héros national. «Elles ont un sacré caractère désormais. Même si nous sommes très fusionnels, c’est important que je les laisse faire leurs expériences. Le plus important, c’est que je leur transmette les bonnes valeurs, surtout dans le monde ultraconnecté d’aujourd’hui où internet est omniprésent. J’essaie d’être un bon père.»

Où se voit Roger Federer dans dix ans? «Actuellement, tout tourne autour de mes enfants. Mais c’est important que je me pose aussi cette question.» Une chose est sûre: le Bâlois ne va pas disparaître des radars de sitôt.

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