France – Un proxénète tire dans la bouche d’une prostituée

Un proxénète présumé de 31 ans a été mis en examen jeudi à Paris, accusé de tentative de meurtre, puis incarcéré. En septembre, il a tiré une balle dans la bouche d’une prostituée.

La probabilité que cette femme de 27 ans «survive à un tir de revolver à bout touchant était très mince», écrit «Le Parisien». Mais la balle avait traversé sa bouche sans toucher d’organes vitaux. Néanmoins gravement blessée, elle avait été prise en charge par les secours et hospitalisée.

«Son souteneur aurait sorti un revolver avant de lui montrer comment on fait pour mimer un tir. Lors d’une sorte de jeu, il lui aurait mis le canon de l’arme dans la bouche avant d’ouvrir le feu accidentellement», selon une source proche de l’affaire. 140 grammes d’héroïne ont également été retrouvés dans le logement.

La victime a d’abord prétendu que c’était un client qui lui avait tiré dessus, a longtemps refusé de déposer plainte et même de faire évaluer son préjudice esthétique, qui s’annonce important, précise le quotidien français. Mais elle s’est finalement laissée convaincre et a poursuivi son agresseur.

L’accusé a été arrêté mardi dernier à La Verrière, dans les Yvelines. Les policiers ont attendu qu’un client sorte d’une chambre d’hôtel et il a été interpellé avec une prostituée, en flagrant délit de proxénétisme, selon les forces de l’ordre. 1000 euros ont été retrouvés dans les poches du souteneur présumé, déjà très défavorablement connu des services de police.

Placé en garde à vue pour «tentative de meurtre, trafic de drogue et proxénétisme», l’accusé nie tout trafic de stupéfiants comme toute activité de proxénétisme. Pour le coup de feu, il jure également qu’il s’agissait d’un accident et dit que l’arme n’était pas dans la bouche de la victime.

Ce cas terrifiant, selon «Le Parisien», illustre une triste réalité: les agressions de travailleuses du sexe se sont multipliées depuis le début de l’année dans la région parisienne. Près de la moitié des attaques auraient pour but de détrousser les prostituées. Avec la pandémie, beaucoup ont quitté la rue pour proposer leurs services via de la «prostitution logée». Une situation qui favorise les attaques de malfaiteurs.