Royaume-Uni: ils briguent tous le poste de Premier ministre britannique

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Royaume-UniIls briguent tous le poste de Premier ministre britannique

Huit candidats conservateurs ont obtenu les parrainages nécessaires pour viser la succession de Boris Johnson. La course vers Downing Street est lancée. Qui la remportera? Réponse le 5 septembre.

Voici les huit candidats conservateurs à la succession de Boris Johnson. En haut: Liz Truss, Rishi Sunak, Penny Mordaunt et Nadhim Zahawi (de g. à dr.). En bas: Tom Tugendhat, Suella Braverman, Jeremy Hunt et Kemi Badenoch (de g. à dr.).

Voici les huit candidats conservateurs à la succession de Boris Johnson. En haut: Liz Truss, Rishi Sunak, Penny Mordaunt et Nadhim Zahawi (de g. à dr.). En bas: Tom Tugendhat, Suella Braverman, Jeremy Hunt et Kemi Badenoch (de g. à dr.).

AFP

La course vers Downing Street est officiellement lancée. Huit candidats conservateurs tentent de succéder au Premier ministre Boris Johnson après avoir obtenu mardi le nombre de parrainages nécessaires. Le chef du gouvernement a démissionné jeudi après qu’une soixantaine de membres de son exécutif ont claqué la porte, lassés des scandales à répétition. Il reste toutefois Premier ministre jusqu’à ce que son successeur soit connu le 5 septembre.

L’ex-ministre des Finances Rishi Sunak, l’ancienne ministre de la Défense Penny Mordaunt, la cheffe de la diplomatie Liz Truss et le député Tom Tugendhat ont obtenu sans problème les vingt soutiens nécessaires pour être officiellement candidats à la tête du parti conservateur – et donc au poste de Premier ministre – a annoncé mardi le comité 1922, groupe parlementaire conservateur chargé d’établir les règles du scrutin. Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, la conseillère juridique du gouvernement Suella Braverman, l’ex-secrétaire d’État à l’Égalité Kemi Badenoch et l’ancien ministre de la Santé Jeremy Hunt sont aussi en lice.

Les bookmakers misent sur Rishi Sunak et Penny Mordaunt

Dès mercredi, les huit candidats devront rallier 30 députés à leur cause s’ils veulent passer le premier tour du vote. Un deuxième tour est prévu jeudi et un autre, si nécessaire lundi. L’objectif est de n’avoir plus que deux candidats avant les vacances parlementaires qui commencent le 22 juillet. Le nom du futur Premier ministre sera connu à l’issue d’un vote final ouvert aux adhérents du parti. Les bookmakers placent au coude à coude Rishi Sunak et Penny Mordaunt, suivie par Liz Truss.

En lançant sa candidature mardi, Rishi Sunak s’est bien gardé de critiquer le chef du gouvernement, refusant de «diaboliser Boris, d’exagérer ses fautes et de nier ses efforts». L’ancien chancelier de l’Échiquier, âgé de 42 ans, a démissionné avec fracas du gouvernement la semaine dernière, entraînant avec lui une soixantaine d’autres membres de l’exécutif et in fine la démission du Premier ministre. Il est critiqué par les soutiens de Boris Johnson qui l’accusent d’avoir mené le Premier ministre à sa perte.

Les travaillistes dénoncent un «abus de pouvoir flagrant»

Après un vote des adhérents du Parti conservateur, le nom du futur Premier ministre sera connu le 5 septembre. Trop tard, estime le Parti travailliste qui a déposé une motion de défiance au Parlement mardi, jugeant «intolérable» que Boris Johnson reste au pouvoir jusqu’à la fin de l’été. Mais le gouvernement a refusé d’accorder du temps de débat au Parlement pour qu’un tel vote ait lieu, a indiqué le Labour en dénonçant un «abus de pouvoir flagrant».

«Étant donné que le Premier ministre a déjà démissionné et qu’un processus (pour le remplacer) est en cours, nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une utilisation utile du temps parlementaire», a justifié Downing Street qui estime qu’une motion de défiance travailliste pourrait être débattue si elle ne visait pas le Premier ministre individuellement.

Peu de chances toutefois qu’une telle motion soit soutenue par de nombreux Tories (conservateurs). Elle déclencherait en cas de succès des élections générales lors desquelles ceux-ci pourraient perdre la large majorité qu’ils ont obtenue en 2019, dans le sillage de l’élection d’un Boris Johnson alors ultra-populaire.

(AFP)

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