Coupe DavisLa Suisse laisse filer le double et se retrouve dos au mur
La paire Wawrinka–Stricker a manqué de justesse et de consistance face aux spécialistes Puetz-Mies (7-6, 3-6, 4-6). Marc-Andrea Hüsler est obligé de battre Sascha Zverev (1-2)
- par
- Mathieu Aeschmann
L’équipe de Suisse de Coupe Davis se retrouve dos au mur à Trier. En ouverture de ce samedi décisif, Stan Wawrinka et Dominic Stricker ont fini par céder le point du double à Andreas Mies et Tim Puetz (7-6, 3-6, 4-6). Menée deux victoires à une, la troupe de Severin Lüthi est donc condamnée à l’exploit. Soit remporter les deux derniers simples, en commençant par celui de Marc-Andrea Hüsler (ATP 53) face à un Alexander Zverev (ATP 13). Un sacré défi.
Face à une paire dépareillée de spécialistes - Andreas Mies a remporté deux titres du Grand Chelem mais avec Kevin Krawietz - les Suisses ont d’abord dû gérer un déluge de premières balles. Arriver au tie-break constituait donc une belle affaire; le remporter un petit exploit. Il se matérialisa sous l’impulsion d’un très bon Dominic Stricker, auteur d’une volée réflexe vers le mini-break décisif et d’un retour tranchant sur balle de set (7-3).
La paire suisse avait fait tout juste. Un constat qu’elle ne parvint malheureusement pas faire durer, concédant un break frustrant (Stricker) dès l’entame de deuxième manche. Face à la précision des serveurs allemands (belle utilisation du service au corps), ce retard allait se révéler rédhibitoire. Et après une nouvelle démonstration de Tim Puetz - quatre aces! - les Allemands égalisaient à une manche partout sans avoir eu à défendre une seule balle de break (3-6).
Cet ascendant psychologique, la paire allemande allait le concrétiser une première fois au septième jeu via deux retours gagnants tonitruants et un break qui semblait alors décisif (4-3). Mais puisque tout est irrationnel en Coupe Davis, Mies allait ensuite trembler et relancer les Suisses avec quelques vilaines erreurs de jugement (4-4). Un petit miracle malheureusement anéanti par un jeu de service de junior de Stricker qui alignait mauvais choix et fautes grossières pour définitivement baisser pavillon.
Marc-Andrea Hüsler peut-il redresser le bateau suisse?