Omnisports: Stan Kroenke, le propriétaire à succès du sport américain

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OmnisportsStan Kroenke, le propriétaire à succès du sport américain

Le milliardaire américain est le pilier du titre NBA remporté par Denver, dont il est propriétaire. Il a déjà connu le même succès avec Colorado (NHL) et les Los Angeles Rams (NFL).

Stan Kroenke a notamment guidé les Los Angeles Rams vers le sacre au Super Bowl, en 2022.

Stan Kroenke a notamment guidé les Los Angeles Rams vers le sacre au Super Bowl, en 2022.

AFP

Après la NHL avec l’Avalanche du Colorado et la NFL avec les Los Angeles Rams, Stan Kroenke a guidé une troisième franchise américaine au sommet. Dans la nuit de lundi à mardi, les Denver Nuggets sont devenus champions de NBA pour la première fois de leur histoire. Un sacre qui porte le sceau de leur propriétaire.

Promoteur immobilier passionné de sport, le milliardaire américain Stan Kroenke a bâti patiemment un empire qui comprend Arsenal, les Los Angeles Rams et les Denver Nuggets, nouveaux champions NBA. Des clubs qu'il a inscrits sur le long terme, imperméables aux diktats du résultat immédiat.

Pas la peine de chercher ce septuagénaire à l'allure passe-partout dans les pages des magazines ou sur les tapis rouges, Enos Stanley Kroenke - de son nom complet – est un discret, aux antipodes des propriétaires fortunés dont regorge l'industrie du sport. Sa fortune est souvent associée à celle de son épouse, née Ann Walton, une des héritières du géant des supermarchés Walmart, mais ce natif de la région des Ozark, dans le Missouri, est un entrepreneur né, qui avait démarré dans les affaires, bien avant de rencontrer sa femme.

Promoteur immobilier à succès

Il a connu le succès dans la promotion immobilière, principalement les centres commerciaux et les bureaux, à travers le Midwest. Dès le début des années 90, il applique au sport sa philosophie, celle de la recherche d'investissements raisonnés et de bonnes affaires. Il commence par racheter, en 1995, 30% de l'équipe de football américain (NFL) des Los Angeles Rams, qu'il déplace à St. Louis, dans son état de prédilection, le Missouri.

En 2000, ce fils d'un petit entrepreneur d'origine allemande reprend - du même coup - les Denver Nuggets ainsi que l'équipe de hockey (NHL) du Colorado Avalanche et la salle du Pepsi Center, aujourd'hui rebaptisée Ball Arena, pour 450 millions de dollars. «J'adore la NBA», dit, à l'époque, au Denver Post, ce moustachu aux faux airs de l'acteur Peter Sellers («La Panthère Rose»), qui affectionne les costumes croisés. «C'est ce qui m'a fait démarrer sur cette voie.»

Modèle de patience

S'il doit son prénom à un joueur de baseball (Stan Musial, légende des St. Louis Cardinals), c'est l'équipe de basket de son lycée qu'il a intégrée, adolescent, grâce notamment à un tir extérieur plutôt efficace.

Une fois aux commandes, Stan Kroenke apporte de la stabilité, une denrée rare dans le sport moderne. Recruté en 2015 et maintenu en poste malgré plusieurs déceptions en play-off, l'entraîneur des Nuggets, Michael Malone, le sait mieux que personne. «Je suis le bénéficiaire de cette patience, et j'en suis très, très reconnaissant», a reconnu le technicien, lundi, avant la victoire synonyme de titre, lors du cinquième match décisif de la finale. «Il faut rendre justice à Stan et Josh Kroenke, qui ont pris du recul, ont eu une vision de long terme et nous ont laissé le temps de nous développer», avait-il déjà souligné mi-mai, au Denver Gazette.

Stan Kroenke (au centre) brandit le trophée Larry O’Brien remporté par Denver.

Stan Kroenke (au centre) brandit le trophée Larry O’Brien remporté par Denver.

Imago

Président des Nuggets depuis 2010, Josh - le fils de Stan – est aujourd'hui, davantage que son père, le visage de Kroenke Sports & Entertainment, qui contrôle également le club de football anglais d'Arsenal, totalement tombé dans son giron en 2018. Après la polémique née en 2021 de l'inclusion des Gunners dans un projet de ligue indépendante, la Super League, qui a ulcéré beaucoup de leurs fans, les propriétaires ont fait amende honorable et investi dans l'effectif avec, à la clé, une place de dauphin plutôt inattendue en Premier League, cette saison.

Egalement passé par l'université du Missouri, comme son père, Josh y a décroché une place dans l'équipe de basket, où il a côtoyé plusieurs futurs joueurs NBA.

À force de patience, les Kroenke ont bâti un palmarès avec deux titres NHL pour l'Avalanche, deux Super Bowls pour les Rams et désormais un sacre NBA pour les Nuggets, le premier de leur histoire, en 47 saisons de présence.

(AFP)

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