Vaccin anti-CovidLa 3e dose «ne sera donnée qu’aux personnes âgées»
Les personnes vulnérables pourront recevoir une 3e dose du vaccin Pfizer ou une 3e «demi-dose» de celui de Moderna, dès la mi-novembre. Il s’agit en priorité des personnes de plus de 65 ans.
- par
- Angelica Zermatten ,
- Yannick Weber
La décision était attendue, elle est tombée mardi en début d’après-midi: Swissmedic donne son feu vert à une vaccination de rappel. «Swissmedic a étudié les documents sur la troisième dose. Les dernières données en date des études indiquent qu’une dose supplémentaire peut augmenter la capacité à former des anticorps contre le coronavirus», dit Swissmedic.
Cela concerne particulièrement les personnes âgées et vulnérables ou appartenant à un groupe à risque. Claus Bolte, responsable des licences chez Swissmedic explique que «10’000 à 20’000 admissions à l’hôpital pourraient être évitées chez les personnes âgées grâce à une troisième vaccination». Il rappelle que «ni la double ni la triple vaccination ne garantissent une protection à 100%. Mais une protection allant jusqu’à 90% est très bonne».
Swissmedic ne fait que donner l’autorisation. C’est ensuite la Confédération, soit l’OFSP et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) qui donnent leurs consignes. Rappelant que «la vaccination fonctionne parfaitement», Christoph Berger, président de la CFV, a partagé leur décision. «Sachant qu’une diminution de la protection vaccinale peut être observée chez les personnes âgées, le rappel ne sera donné qu’aux personnes âgées».
«Cette recommandation vaut tout particulièrement pour les personnes résidant dans les homes et les établissements médico-sociaux (EMS) ainsi que pour les personnes de 65 ans et plus atteintes de maladies préexistantes graves», ajoute l’office.
Une demi-dose de Moderna
Cette troisième dose devra se faire au minimum six mois après la vaccination complète. M. Berger précise que pour le vaccin de Moderna, la troisième injection ne sera que d’une demi-dose. Pour Pfizer, il s’agira en revanche d’une injection «normale».
Christoph Berger a encore évoqué le cas des travailleurs de la santé. «Ils ne font pas partie des personnes particulièrement exposées. Une recommandation correspondante suivra dès que les données pertinentes seront disponibles», a-t-il dit.
Patrick Mathys, chef de la section Gestion de crise et coopération internationale de l’OFSP, a conclu la séance en indiquant que la vaccination de rappel n’était pour le moment pas recommandée pour le grand public. «Il est plus important maintenant de vacciner les personnes encore non vaccinées». Le prochain point presse de l’OFSP aura lieu mardi prochain, le 2 novembre.