EspagneL’Ukraine cible de nouveaux courriers contenant des yeux d’animaux
Ces envois, adressés à une ambassade et deux consulats ukrainiens à Madrid, Barcelone et Málaga, ont été interceptés lundi par les services de sécurité postaux, a annoncé la police espagnole.
Trois lettres contenant des yeux d’animaux, adressées à des représentations diplomatiques ukrainiennes en Espagne, ont été interceptées lundi, a-t-on appris auprès d’une source policière, quelques jours après l’explosion d’une lettre piégée dans l’ambassade ukrainienne dans ce pays.
«Les services de sécurité des services postaux ont détecté et intercepté ce matin trois courriers suspects, adressés à l’ambassade d’Ukraine à Madrid et aux consulats du pays à Barcelone et Málaga», a indiqué cette source, qui a précisé que ces enveloppes ne contenaient pas de «substances explosives», mais «des yeux d’animaux».
«De par leurs caractéristiques, ces envois sont similaires à ceux reçus vendredi dernier par l’ambassade d’Ukraine à Madrid, ainsi que par d’autres consulats et ambassades du pays dans d’autres villes européennes», a poursuivi la source.
Kiev dénonce une «campagne planifiée de terreur»
Vendredi, le porte-parole de la diplomatie ukrainienne avait annoncé que plusieurs représentations diplomatiques ukrainiennes en Europe avaient reçu des enveloppes «sanglantes» contenant des yeux d’animaux. Kiev avait alors dénoncé une «campagne planifiée de terreur» de Moscou.
Mercredi, une lettre piégée avait explosé et blessé légèrement un employé de l’ambassade d’Ukraine à Madrid. Suite à l’explosion de ce courrier, les autorités espagnoles avaient annoncé l’interception d’autres courriers similaires adressés notamment au Premier ministre espagnol et à sa ministre de la Défense, ainsi qu’à l’ambassade des États-Unis et à une entreprise d’armement fabriquant des lance-grenades donnés par Madrid à Kiev au début de l’invasion russe.
D’après les premiers éléments de l’enquête, ces courriers piégés ont été envoyés depuis l’Espagne, avait indiqué jeudi le secrétaire d’État espagnol à la Sécurité, Rafael Pérez. La justice espagnole a ouvert une enquête pour des faits présumés de «terrorisme».