LausanneLe polémiste Alain Soral condamné à deux mois de prison ferme
Le tribunal cantonal vaudois a condamné en appel l’essayiste d’extrême droite Alain Soral. L’homme avait qualifié une journaliste suisse de «grosse lesbienne».
C’est un anniversaire dont Alain Soral se rappellera. Né le 2 octobre 1958, le polémiste franco-suisse a été condamné lundi pour des propos injurieux qu’il avait tenus à l’encontre de Cathy Macherel, journaliste de la Tribune de Genève, dans une vidéo. En décembre 2022, l’homme avait écopé, dans un premier temps, d’une amende pour diffamation. Une peine trop légère, selon le parquet cantonal qui avait fait appel. Le Ministère public avait alors requis de la prison ferme, au motif que les termes «grosse lesbienne» sont constitutifs de discrimination et d’incitation à la haine et requièrent à ce titre une peine ferme de prison. Et il a été entendu. Lundi, le Tribunal cantonal vaudois a suivi ces arguments, condamnant l’essayiste à 60 jours de prison ferme.
Diverses organisations queer suisses, dont l’Organisation suisse des lesbiennes (LOS) et Pink Cross, ont salué dans un communiqué commun sa condamnation, estimant que «cette décision représente une avancée significative dans la lutte contre la haine et l’intolérance». «C’est un signal fort affirmant que la haine homophobe ne peut pas être tolérée dans notre société», a souligné Muriel Waeger, codirectrice de LOS. Alain Soral dispose désormais de trente jours pour, s’il le souhaite, faire recours auprès du Tribunal fédéral.