Angleterre: elle réclame 35 000 francs pour être tombée en trott électrique

Publié

AngleterreElle réclame 35 000 francs pour être tombée en trott électrique

Une jeune femme qui a chuté à cause d’un nid-de-poule accuse la ville d’avoir mal entretenu la route. Problème: elle n’avait pas le droit d’y circuler.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
La jeune femme portait un casque et est passée par-dessus le guidon après avoir roulé dans un nid-de-poule. Photo d’illustration.

La jeune femme portait un casque et est passée par-dessus le guidon après avoir roulé dans un nid-de-poule. Photo d’illustration.

Getty Images

En octobre 2020, Giovanna Drago chute en trottinette électrique sur une route de Barnet, au nord de Londres. Elle est passée par-dessus le guidon en roulant dans un nid-de-poule. Elle portait un casque, mais pas de jambière et elle a dû mettre une genouillère et utiliser des béquilles pendant six semaines. Ses symptômes ont mis 20 mois à disparaître mais elle conserve une cicatrice de 12 cm et des douleurs aux genoux.

La jeune femme réclame 30’000 livres (environ 35’000 francs) à la Municipalité. Pourquoi? Parce qu’elle prétend qu’elle n’avait aucune chance d’éviter le trou, mal éclairé alors qu’il faisait sombre, et que s’il était là, c’est que la route était mal entretenue.

Une première devant un tribunal

C’est la première fois qu’une affaire concernant une chute en trottinette électrique passe devant un tribunal britannique et ce cas pourrait faire jurisprudence, comme le note le «Telegraph». Selon la Municipalité, la plaignante ne devrait rien obtenir, car seules les trottinettes électriques louées auprès d’un service de location autorisé ont le droit de circuler sur les routes. Giovanna Drago se serait donc blessée à cause de son comportement illégal.

La jeune femme, qui conduisait son engin pour la troisième fois, dit qu’elle ignorait qu’elle enfreignait la loi. Mais la partie adverse rétorque que, comme elle l’a acheté sur Amazon, ce service rappelle à ses clients les règles à respecter avec ces engins. Pour l’avocate de Giovanna, sa cliente a certes enfreint la loi mais sa faute est minime par rapport au manquement de la ville.

Mais l’avocat de la Municipalité a estimé qu’accepter la plainte de la conductrice serait «incompatible avec la politique du gouvernement visant à diminuer le nombre de scooters électriques pour protéger les conducteurs et le public». L’affaire a été ajournée après deux jours d’audience. Verdict en attente.

Ton opinion