Rachat de Credit Suisse par UBSLa BCE salue «l’action rapide» des autorités suisses, les USA «satisfaits»
La Banque centrale européenne, Londres, ou encore le Trésor américain se sont félicités, dimanche soir, de la reprise de Credit Suisse par UBS, qui «permet de garantir la stabilité».
La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a salué, dimanche, «l’action rapide» des autorités suisses, qui ont facilité le rachat du groupe bancaire Credit Suisse par UBS, estimant que ces décisions allaient «contribuer à rétablir des conditions de marché ordonnées».
Ces décisions vont aussi permettre de «garantir la stabilité financière», ajoute Christine Lagarde dans un communiqué, soulignant que «le secteur bancaire de la zone euro est résistant, avec des positions solides en termes de capital et de liquidités».
Les banques centrales des États-Unis, de Suisse et d’autres pays ont également annoncé dimanche une action coordonnée pour améliorer l’accès aux liquidités pour rassurer les marchés en pleine crise de confiance dans le système bancaire. Les institutions ont décidé de renforcer les «lignes de swap», un dispositif qui facilite l’accès de banques centrales étrangères aux dollars.
Les banques centrales vont ainsi augmenter la fréquence des opérations en dollars: «Jusqu’ici hebdomadaires, ces opérations seront désormais quotidiennes et commenceront le lundi 20 mars 2023. Elles continueront à ce rythme au moins jusqu’à fin avril», indique le communiqué.
Le Trésor américain et la Fed satisfaits
La ministre de l’Économie américaine, Janet Yellen, et le président de la Banque centrale, Jerome Powell, se sont également félicités, dimanche, du rachat de Credit Suisse par UBS, tout en assurant que le système bancaire américain était solide. «Nous sommes satisfaits des annonces faites par les autorités suisses aujourd’hui pour soutenir la stabilité financière», ont-ils déclaré dans un communiqué commun du Trésor et de la Fed.
«Le système bancaire américain est solide en termes de capitalisation et de liquidités et le système financier américain est résilient», ont-ils ajouté. Les deux institutions ont en outre précisé avoir été «en contact étroit» avec leurs homologues internationaux pour «soutenir la mise en place» de l’opération.
Londres salue les mesures suisses
Même son de cloche du côté du Royaume-Uni: le Gouvernement britannique a salué, dimanche soir, les actions prises par les autorités suisses, et assuré que le système bancaire britannique était «sûr», a déclaré le ministre des Finances, Jeremy Hunt.
«Le Gouvernement britannique salue les mesures prises aujourd’hui par les autorités suisses au sujet de Credit Suisse pour soutenir la stabilité financière», a tweeté le chancelier de l’Échiquier britannique. «La Banque d’Angleterre a confirmé que le système bancaire du Royaume-Uni reste sûr, sain et bien capitalisé», a-t-il ajouté, citant une déclaration de la BoE.
L’Asie peu rassurée
Les bourses asiatiques creusaient lundi leurs pertes, signe que le retour de la «confiance» des investisseurs mondiaux dans le système bancaire était loin d’être gagné, malgré le rachat de Credit Suisse par UBS. L’indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,98% vers 04h45, lesté notamment par ses valeurs bancaires. À Hong Kong, les pertes de l’indice Hang Seng étaient pires (-2,51%), tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient elles en petite hausse.
Les autorités asiatiques tentaient lundi de rassurer leurs propres marchés. L’autorité monétaire de Hong Kong a ainsi qualifié d’«insignifiant» l’impact de la saga Credit Suisse sur son système bancaire, précisant que les actifs de la banque helvétique à Hong Kong représentaient «moins de 0,5% des actifs totaux du système bancaire» de la ville. À Tokyo, le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno a de nouveau assuré lundi que les établissements financiers nippons disposaient de «liquidités et capitaux abondants» et que le marché financier était «globalement stable».