Frappe américaine à Kaboul - Le New York Times conteste la version de l’armée

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Frappe américaine à KaboulLe New York Times conteste la version de l’armée

Le premier quotidien de la côte est conteste la version officielle de l’armée au sujet de la dernière frappe aérienne américaine en Afghanistan.

Le général William Taylor lors du point presse suite au retrait d’Afghanistan le 30 août.

Le général William Taylor lors du point presse suite au retrait d’Afghanistan le 30 août.

Getty Images via AFP

Les États-Unis ont détruit le 29 août, dans une frappe aérienne par drone, un véhicule à Kaboul, affirmant qu’«il était chargé d’explosifs» et assurant avoir déjoué une tentative d’attentat du groupe État islamique. Le New York Times a publié vendredi une enquête contestant la version de l’armée américaine à propos de sa dernière frappe en Afghanistan, indiquant qu’elle pourrait avoir tué non pas un djihadiste, mais un employé d’ONG transportant des bidons d’eau.

La famille du conducteur du véhicule, Ezmarai Ahmadi, avait indiqué à l’AFP, au lendemain de la frappe, que dix personnes, dont une majorité d’enfants, avaient été tuées.

Selon le quotidien américain, qui se base sur des images de caméras de surveillance et sur des entretiens, les déplacements jugés suspects par l’armée américaine de Ezmarai Ahmadi le jour de la frappe correspondaient à une journée de travail ordinaire.

L’armée assure avoir «empêché une menace contre l’aéroport»

Le New York Times indique aussi, sur la base de vidéos de caméra de surveillance, que le coffre de la voiture était certainement rempli de bidons d’eau que l’homme rapportait chez lui. Le journal conteste aussi, sur la base d’entretiens avec des experts, la version de l’armée américaine selon laquelle la frappe aurait provoqué la détonation secondaire d’explosifs rangés dans le coffre du véhicule.

Le porte-parole du Pentagone John Kirby, interrogé sur les révélations du New York Times, a indiqué que l’enquête continuait et assuré qu’«aucune armée au monde ne s’attache autant (que celle des États-Unis) à éviter des victimes civiles.» «La frappe se basait sur de bons renseignements, et nous continuons à croire qu’elle a empêché une menace imminente contre l’aéroport», a-t-il encore fait savoir dans une courte déclaration.

L’attaque des États-Unis était intervenue quelques jours après qu’un kamikaze de l’EI eut déclenché une explosion massive à l’entrée de l’aéroport de Kaboul, tuant près de 100 Afghans ainsi que 13 membres des services américains.

L’armée américaine a quitté l’Afghanistan le 30 août après vingt années de guerre.

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