FootballChristian Constantin: «On ne doit pas faire les cons»
S’il apprécie la mue de son équipe, le boss du FC Sion se méfie terriblement du rendez-vous des Trois-Chêne. Il n’a pas oublié qu’en 1993, Chênois avait éliminé les Valaisans.
- par
- Nicolas Jacquier
Le FC Sion a fait de la reconquête de la Coupe de Suisse un objectif prioritaire. «On veut essayer d’aller chercher la Coupe», ne cessent d’ailleurs de répéter joueurs et staff valaisans.
Alors que le club de Tourbillon a multiplié les désillusions ces dernières années dans une compétition qui semble lui avoir tourné le dos, un nouveau match piège l’attend ce samedi aux Trois-Chêne (coup d’envoi à 17 h 30).
À Tourbillon, personne n’a oublié l’infamante élimination de septembre 2021 lorsque Sion, encore coaché par Marco Walker, s’était fait humilier 4-0 par le SLO à la Pontaise. Quatre ans plus tôt, les Valaisans, déjà entraînés par Paolo Tramezzani, avaient été ridiculisés par ce même SLO, évoluant à l’époque en Promotion League et à Vidy (2-1 ap).
Jusqu’ici, le FC Sion a certes réussi son début de championnat, montrant en quoi il avait changé. Pas de quoi fanfaronner pour autant. «Ce que l’on fait ces temps-ci est plutôt sympa, note son président. Mais la Coupe reste la Coupe, avec ses pièges. On ne doit pas faire les cons. Jouer à Chêne n’est jamais facile…»
Christian Constantin sait de quoi il parle. Alors jeune président, il avait subi à l’automne 1993 un échec aussi inattendu que mortifiant, survenu lorsque Sion, couronné champion de Suisse 15 mois plus tôt, s’était fait sortir sans gloire par le CS Chênois, qui évoluait alors en LNB, au terme d’une rencontre d’anthologie disputée sous les parapluies. «On avait pris ce match à la légère, se souvient CC. Barberis, mon coach de l’époque, avait renoncé à aligner Luiz Milton, qui venait d’arriver de Zurich. Quand je lui avais demandé une explication, j’entends aujourd’hui encore la réponse de Bertine. Il m’avait répondu que Sion n’était pas diminué sans Milton. On a vu…»
Décision aux tirs au but
Ce 6 novembre 1993, Chênois – mené 0-2 suite à un doublé de Rey – et Sion n’étaient pas parvenus à se départager (2-2, 4-4 à la 120e minute), avant la séance des tirs au but. Pour les banlieusards genevois, entraînés par Radu Nunweiler, Rothenbühler, Rodriguez et Mattioli avaient transformé le leur. Seul Quentin avait marqué son penalty pour Sion - Giannini, Geiger et Assis avaient tous échoué dans leurs tentatives respectives.
Ces images d’un passé lointain hantent toujours Christian Constantin. «On doit vraiment faire gaffe. Ce n’est pas le moment de faire les cons», conclut-il.