Cyclisme: Un duel attendu, de la montagne et des futurs cracks

Pascal Richard tient l’affiche du Tour de Romandie 2024, clin d’oeil au trentième anniversaire du dernier sacre (il s’était aussi imposé en 1993) du Vaudois. Du 23 avril au 28 avril prochain, la 77e édition de la boucle romande ne devrait toutefois pas - sauf immense surprise - sacrer un Helvète. Les organisateurs du TdR ont dévoilé le parcours détaillé d’une édition «fidèle à l’ADN de l’épreuve»: 664,49 km pour un dénivelé positif total de 10’831m. 

Un prologue inaugural de 2 km à Payerne lancera l’édition 2024. «Un parcours très technique, avec pas moins de 11 virages à angle droit», promet Pascal Baertschi, directeur technique adjoint du Tour de Romandie. Parrain de l’édition 2024, Pascal Richard sera l’ouvreur de luxe: «Un immense honneur et un brin de nostalgie!»

La 1ère étape emmènera le peloton de Château d’Oex à Fribourg (166,7 km) et semble promise aux baroudeurs ou aux sprinteurs, avec trois passages au coeur de la ville de Fribourg. La 2e étape entre Fribourg et Salvan-les Marécottes (171 km) devrait plaire aux puncheurs avec un passage par le col des Mosses et une dernière montée inédite de 8 km vers les Marécottes (VS). «Une montée sans trop de pente qui devrait être très rapide et pourrait devenir une sorte de course de côte impressionnante», se réjouit Richard Chassot, directeur général du Tour de Romandie.

Un contre-la-montre de 15  km est au menu du vendredi 26 avril autour de la commune vaudoise d’Oron, avant l’étape de montagne qui attend les coureurs le samedi entre Saillon (VS) et Leysin (VD). Un parcours accidenté dans la vallée du Rhône fera grimper les cyclistes vers Ovronnaz (VS). La montée de La Rasse près d’Evionnaz (VS) est notamment au programme avant l’ascension finale sur Leysin depuis Aigle. Le canton de Vaud sera donc à l’honneur dans cette 77e édition de la boucle romande.

«On essaie de trouver des équilibres, mais le canton de Vaud est forcément un lieu de passage obligatoire et je peux déjà annoncer qu’il y aura un peu moins d’étapes vaudoises l’an prochain», sourit Richard Chassot. Genève aura le privilège de sacrer le vainqueur de l’épreuve au terme d’une boucle de 151 km autour de la commune de Vernier. Quatre boucles de 35 km dans le Mandement permettront aux Genevois d’admirer le peloton.

Qui succédera au Britannique Adam Yates (UAE), vainqueur l’an passé du Tour de Romandie et qui viendra défendre son titre? Parmi les 18 équipes du World Tour, Richard Chassot voit un duel entre deux mastodontes du peloton: UAE et Bora-Hansgrohe qui «viendront clairement pour gagner». 

Parmi la liste (non définitive) des coureurs annoncés, le phénomène français de 20 ans Lenny Martinez (Groupama-FDJ) sera à suivre de très près. Attendus aussi: le retour du Colombien Egan Bernal (2e de l’épreuve en 2018), victime d’un grave accident à l’entraînement en janvier 2022, l’ancien vainqueur du Giro (2020) Tao Geoghegan Hart ou l’Espagnol Juan Ayuso. 

Côté suisse, Stefan Küng ou Marc Hirschi manquent à l’appel. Pas la pépite Jan Christen, qui vient de signer son premier succès professionnel avec son équipe UAE et qui roulera avec les équipes suisses invitées Tudor (Sébastien Reichenbach ou Yannis Voisard), Q.36 (Matteo Badilatti) et l’équipe italienne Corratec des Valaisans Antoine Debons et Valentin Darbellay.

Quant à l’équipe nationale Swiss Cycling, elle pourra s’aligner pour la dernière fois sur la boucle romande avec des coureurs M25, dont notamment le Neuchâtelois Alexandre Balmer, le Genevois Matteo Constant et le Vaudois Antoine Aebi.