CyclismeDes voitures arrivant à contresens provoquent la panique dans le peloton
Les participantes au Tour des Pyrénées féminin ont refusé de prendre la route lors de la dernière étape, en raison d’une sécurité défaillante. L’Union cycliste internationale leur a donné raison.
Les organisateurs français ont dit lundi envisager de renforcer la sécurité du parcours du Tour des Pyrénées, une épreuve du calendrier international de cyclisme féminin. Mais ils ont également jugé disproportionnée l’annulation de l’ultime étape la veille par l’UCI, à la suite d’une fronde de concurrentes.
«La prochaine fois, nous allons réfléchir au parcours pour être sûr que tout soit complètement sécurisé», a indiqué à l’AFP Marion Clignet, co-organisatrice de l’événement au sein de l’Association Française des Coureures Cyclistes, envisageant aussi de «s’y prendre plus tôt, pour avoir notamment plus de gendarmes à pied sur les carrefours».
Mais «l’objectif principal restera le même, celui d’organiser une course sans faille, sécurisée à 300%», a-t-elle tenu à souligner.
L’UCI annule la dernière étape
Dimanche, alors que devait se tenir la 3e étape reliant Nay à Bosdarros sur 126km, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a finalement décrété l’annulation de celle-ci, précisant sur Twitter vouloir «garantir la sécurité des cyclistes» au regard d’une première étape vendredi ayant suscité une levée de boucliers au sein des équipes.
Parti depuis Argelès-Gazost, le peloton, constitué de 136 concurrentes, avait en effet croisé ce jour-là plusieurs voitures, parfois à contresens, dans les rues du centre-ville de Lourdes juste avant la ligne d’arrivée. Un motard avait également gêné l’avancée des vélos.
Une situation ayant provoqué une «panique» chez les cyclistes, selon Adam Hansen, président de l’Association internationale des coureurs (CPA), et qui a même poussé la Jumbo-Visma, parmi d’autres équipes, à boycotter l’étape du dimanche avant que l’UCI n’annonce sa décision.
Pierre Brascon, directeur de la course, a alors dénoncé à la presse locale des «caprices d’enfants gâtées».
Pour sa part, Marion Clignet considère cette annulation comme une «pénalité très sévère par rapport aux faits», durant lesquels «rien n’a mis la vie des filles en danger». Elle reconnaît néanmoins une arrivée sur Lourdes «compliquée» en raison de «quelques soucis de sécurité», dus notamment à un manque d’effectifs.
Mais «l’année dernière, le trajet était le même et il n’y a eu aucun souci», a-t-elle rappelé, soulignant par ailleurs le bon déroulement de l’étape de samedi, 96 km entre Pierrefite-Nestalas et Hautacam.
Créé dans le but d’accompagner la professionnalisation du cyclisme féminin, le Tour féminin international des Pyrénées accueillait cette année 24 équipes internationales pour sa deuxième édition.
En tête du classement général à l’issue de l’étape de samedi, la coureuse italienne Marta Cavalli (FDJ-Suez) a été désignée vainqueur de la course.