FootballFC Sion: aux joueurs de s’exprimer sur la pelouse!
A Tourbillon, la semaine a été marquée par plusieurs discours forts entourant la nomination du revenant Paolo Tramezzani. A l’occasion de la réception du FC Bâle ce dimanche (16h30), la parole sera dans le camp des acteurs eux-mêmes. Que vont-ils en faire?
Allez savoir pourquoi, mais c’est ainsi. A chaque changement d’entraîneur, tout le monde se met à parler, avec une parole libérée et des griefs qui remontent à la surface – adressés à celui qui n’est plus là –, assortis de louanges exprimées à l’intention du successeur désigné.
A Sion, on a donc depuis longtemps pris l’habitude de très souvent parler. L’intronisation de Paolo Tramezzani, relayant Marco Walker, débarqué cinq jours après le lourd revers subi au Letzigrund (6-2 contre Zurich), n’a pas échappé à la règle.
Et qu’a-t-on entendu au fil de la semaine écoulée? On rembobine.
Montant au front, Christian Constantin a été le premier à justifier ce qui s’apparente à un retour à la case départ. «Son rêve a toujours été d’être entraîneur du FC Sion, devait convenir dès mardi le boss de Tourbillon sur les ondes de Rhône FM. Pour Paolo, c’est sa Champions League à lui. Il est très attaché au club et à la région, donc quand tu as quelqu’un qui est heureux de revenir, tu n’as pas à t’employer pour le prendre.» Tramezzani va pouvoir ainsi reprendre son rêve européen, qu’il avait abandonné un soir d’été 2020 après une victoire à la Praille (2-1 contre Servette) assurant le maintien du club valaisan en Super League.
En milieu de semaine, le revenant allait faire salle comble à Riddes, à l’occasion de son intronisation officielle. Devant les médias rassemblés au centre d’entraînement, il Mister en a profité pour évoquer les liens forts, quasi sentimentaux, le liant au FC Sion. «Ici, c’est comme chez moi. Je suis de retour à la maison. Depuis mon premier passage, j’y ai rencontré des personnes extraordinaires.»
Présent à ses côtés, Gelson Fernandes, son nouveau vice-président, a tenu lui aussi à justifier un changement de banc devenu inéluctable. «On a été très calme dans la façon de gérer les choses, a détaillé l’ancien international helvétique. Avec le recul, il est apparu qu’il nous manquait des ingrédients. On s’est aperçu que l’on n’était pas suffisamment préparé et que l’on n’allait pas assez dans les détails. D’où un contenu qui ne nous laissait aucune chance de réaliser le championnat que l’on espérait…»
Un état d’esprit à retrouver
Pour Gelson Fernandes, cette séparation avec celui qui avait sauvé le FC Sion ce printemps représente une «première» dans son rôle de dirigeant. «Au moment d’imaginer la suite, dévoile-t-il, le nom de Paolo Tramezzani s’est imposé comme une évidence. Quand on a brossé le profil de l’entraîneur idéal, il cochait toutes les cases (...) Mais quand un club décide de se séparer d’un entraîneur, les joueurs doivent aussi faire leur auto-critique.» A l’heure des retrouvailles, il a aussi beaucoup été question de mentalité, perdue ou inexistante, à retrouver.
Face aux journalistes, plus nombreux qu’à l’accoutumée, Barthélémy Constantin a parlé d’un échec. «En juillet, au coup d’envoi du championnat, expliquait le directeur sportif de Tourbillon, on ne pensait pas accumuler autant de problèmes. On avait beaucoup d’espoirs, mais sur ce coup-là, force est de reconnaître que cela n’a pas fonctionné.»
En Valais, où l’on a plus parlé que joué durant la pause internationale, tout le monde a eu l’opportunité de s’exprimer, à l’exception des joueurs eux-mêmes, demeurés silencieux. Qu’auraient-ils eu envie de dire? L’occasion leur est offerte de prendre la parole ce dimanche, en s’exprimant balle au pied sur la pelouse.
En face, il y aura le FC Bâle, ce leader (après la 9e journée) qui peut être un épouvantail. Sion le sait bien, lui qui s’en était retourné humilié après son dernier passage au bord du Rhin (défaite 6-1 le 1er août). Dix semaines plus tôt, le club valaisan s’était montré bien plus à son avantage en l’emportant 4-0 à Tourbillon devant des visiteurs démobilisés.
Pour la première sortie du troisième passage à Tourbillon de son nouveau coach, quel look le FC Sion estampillé Tramezzani offrira-t-il? Le changement de banc va-t-il occasionner une prise de conscience des principaux concernés. les joueurs eux-mêmes? Réponse à partir de 16h30, où leur réaction sera autant scrutée que leur attitude.