JuraLes fanfares tirent la langue par manque de relève
Les effectifs sont en baisse au point que des formations disparaîtront, dont une dans la capitale jurassienne.
- par
- Vincent Donzé
Une fausse note a retenti lors de la dernière assemblée de la Fédération jurassienne de musique: dans les fanfares du Jura, du Jura bernois et de Bienne romande, les effectifs ont chuté de 9% en deux ans. Ils sont 140, les musiciens à avoir rangé leur instrument en 2020 et en 2021, selon «Le Quotidien Jurassien».
Le problème pour une fédération qui réunit 70 fanfares, c’est que la relève se fait désirer et le recrutement s’avère compliqué. Les 1610 membres d’une société fondée en 1885 ont conscience que la pandémie est passée par là: sans les répétitions, les concerts, les concours et les camps, attirer la lumière était difficile.
La moyenne d’âge de 43 ans est en légère hausse, avec une proportion de femmes de 31%. «Il est vital de redévelopper la joie, le bonheur et la satisfaction procurée par la vie associative», a plaidé le président Jean-Pierre Bendit, cité par le «QJ».
La «Muni»
Des fanfares vont-elles fusionner? Le président a exprimé des craintes pour deux formations, dont la fanfare municipale de Delémont, en cessation d’activité depuis 18 mois. L’espoir de voir renaître la «Muni» a été qualifié de nul, mais la capitale peut se reposer sur l’Union instrumentale fondée en 1896. La meilleure fanfare du district, c’est l’Union de Montsevelier, qui organisait le week-end dernier le 94e Festival des sociétés de musique.
Le «QJ» rapporte que le lauréat a interprété «Penlee» du compositeur anglais Simon Dobson «à qui on ne fera pas l’affront de le présenter». Un membre du jury craignait une baisse de niveau en raison du manque de répétitions lié au Covid: «On a vu des musiciens bien préparés, qui avaient envie de se produire», a-t-il constaté.