Annonces du Conseil fédéral - «Nous essayons simplement d'anticiper la situation»

Face à une situation jugée «très critique», le Conseil fédéral a mis deux variantes en consultation auprès des cantons.

Une première option prévoit l'introduction de la règle des 2G (vaccinés-guéris) dans les espaces intérieurs avec obligation de porter le masque et de s'asseoir pour consommer:

• Dans les cas où il ne serait pas possible de porter un masque ou de s'asseoir (discothèques, bars, activités de loisirs), un test négatif serait en plus nécessaire (règle des 2G+).

• La règle des 3G (vaccinés-guéris-testés) reste en vigueur pour les manifestations extérieures de plus de 300 personnes.

La seconde variante prévoit en plus de la règle des 2G de fermer les endroits où il n'est pas possible de porter le masque – tels que les restaurants, les fitness, les bars ou les discothèques.

• Il ne serait plus possible de manger ou de boire dans les stades fermés.

Dans les deux cas, le Conseil fédéral annonce que les mesures de bases seront renforcées dans les écoles, les milieux privés et au travail.

Les journalistes n'ayant plus de questions, la conférence de presse de Guy Parmelin et d'Alain Berset est désormais terminée. Merci de l'avoir suivie en notre compagnie. Retrouvez d'ici quelques instants un résumé des mesures mises en consultation ce vendredi 10 décembre par le Conseil fédéral.

«Que se passerait-il en cas de refus de la 2G par les cantons?» se demande un journaliste. Pour Alain Berset, il est peu probable que celle-ci soit rejetée par les cantons. «Ils nous disent régulièrement à quel point la situation est difficile. Nous croyons à une bonne collaboration dans cette consultation». Le Conseiller fédéral salue d'ailleurs une nouvelle fois les restrictions volontaires que ce sont imposées certaines stations de ski, des détaillants et grands distributeurs, ou encore certaines ligues sportives.

Il est rejoint par Guy Parmelin qui souligne que «de nombreux cantons vont déjà plus loin que la Confédération dans leurs mesures».

Comme décidé cette semaine par le Parlement, les tests Covid seront de nouveau partiellement gratuits. Seront payés les tests qui donne lieu à un certificat Covid soit les tests rapides antigéniques et les tests salivaires en pool.

A l'inverse, les tests PCR individuels, les autotests et les tests sérologiques resteront payants car «ils ne fournissent aucune information médicale ou épidémiologique».

Alors qu'un journaliste se demande si le Conseil fédéral n'est pas perdu dans la gestion de la pandémie, Alain Berset lui répond que dans la situation actuelle, il y a un doublement du nombre de personnes en soins intensifs en 24 jours. «Nous ne sommes pas perdus. Nous essayons simplement d'anticiper la situation». Il convient de «préparer les choses pour s'en servir au bon moment».

Le divisionnaire Andres Stettbacher, médecin chef de l'Armée suisse est présent dans la salle. Il explique que «dans les unités de soins intensifs on compte 281 patients atteints de coronavirus dans toute la Suisse. Cela représente 41% de tous les patients en soins intensifs. Environ 30 unités de soins intensifs n'ont actuellement plus de réserve»

Guy Parmelin rappelle que la vaccination est une décision personnelle et volontaire. Toutefois, «la liberté des uns s'arrête où commence celle des autres» nuance le président de la Confédération. Une manière de rappeler que la vaccination reste la manière la plus sûre de se protéger contre le coronavirus.

Une journaliste poursuit sur la question de ne pas avoir agi plus vite comparant la situation actuelle à celle de l'année passée. Alain Berset conteste ses propos: «Il y a une énorme différence avec l'année dernière où nous avions dû tout fermer pendant des mois. Aujourd'hui, c'est l'inverse. L'objectif est de tout garder ouvert mais pour cela, il faut une certaine stabilité».

La session de questions commence. «On espère vivement que ce que nous avons mis en place la semaine passée sera suffisant. Si ça suffit tant mieux mais si ça ne suffit pas, il faut être prêt. Cette consultation est mise en place pour pouvoir agir rapidement en cas de nécessité». Il s'agit de «faire preuve de prévoyance», déclare Berset à un journaliste qui lui demande pourquoi ne pas avoir agi plus rapidement.

Guy Parmelin précise que l'effet des mesures déjà prises se verra certainement «en début de semaine prochaine. L'idée est d'être transparent sur l'étape suivant si elle devient nécessaire».

«Les milieux économiques veulent éviter la fermeture». Des mesures ont été proposées spontanément par les commerces de détails et les domaines skiables pour réduire leur capacité sur une base volontaire. Cela n'appelle pas de durcissement annonce Berset.

Pour éviter au maximum les fermetures, le Conseil fédéral propose aussi de renforcer les mesures de bases dans les écoles, les milieux privés et au travail. Cela passe notamment par l'enseignement à distance dans les hautes écoles et le masque obligatoire dans les écoles du secondaire II.

Pour les réunions privées, une limitation à 5 personnes au cas où une personne du groupe n'est pas vaccinée est mise en consultation.

La première variante est la généralisation de la 2G (accès à tous les lieux en intérieur aux vaccinés et guéris) avec le maintien du masque obligatoire et de la consommation assis. Pour les espaces extérieurs, rien ne change jusqu'à 300 personnes (maintien de la règle des 3G). L'idée de présenter un test négatif en plus de la règle de 2G pour les activités où le port du masque n'est pas possible (comme dans les bars ou les discothèques) est aussi en discussion.

La deuxième variante «n'est pas très attractive» reconnaît Berset. En plus de la 2G, elle impliquerait la fermeture des lieux où le port du masque n'est pas possible (restaurants, fitness, clubs et bars entre autres). Dans les stades fermés, il serait dès lors interdit de manger et boire.

L'objectif est de limiter le taux d'occupation des soins intensifs. Les deux variantes sont en consultation jusqu'au 14 décembre.¨

Alain Berset prend la parole. «Nous devons prendre des décisions d'après l'évolution de la situation et ce que nous voyons n'est pas réjouissant» annonce le Conseiller fédéral. Il rappelle aussi qu'il faudra encore s'adapter quand «nous en saurons plus sur le variant Omicron».

La consultation doit permettre de discuter des possibilités qui existent pour le pays. Il s'agit de prévoir les divers scénarios qui pourraient se présenter. Objectif: aboutir à un retournement des tendances actuelles.

Le président de la Confédération commence cette conférence de presse en signalant que «la situation épidémiologique est très critique»: le nombre de contaminations augmente tout comme les taux d'occupation dans les soins intensifs. De ce fait le Conseil fédéral a décidé de mettre en consultation deux variantes:

• L'instauration de la règle des 2G (vaccinés ou guéris) dans tous les espaces intérieurs avec obligation de porter le masque.

• La fermeture des endroits où il n'est pas possible de porter le masque.

Alain Berset va par la suite présenter plus en détails ces deux options proposées aux cantons.

Le président de la Confédération, Guy Parmelin et le ministre de la santé, Alain Berset, s'exprimeront lors d'une conférence de presse, ce vendredi à 15h00.

Les dernières mesures de lutte contre le coronavirus sont entrées en vigueur ce lundi. Or face à la progression des cas, le Conseil fédéral, qui se réunit ce vendredi, devra probablement prendre des mesures supplémentaires. Trois variantes seraient en discussion:

1. L’introduction généralisée de la règle des 2G dans l’ensemble de la Suisse.

2. Le port du masque obligatoire partout.

3. Un confinement général de deux à trois semaines.