Grippe aviaireBerne va monitorer la grippe aviaire pour éviter la transmission aux humains
Le virus H1N5 ayant infecté un nombre croissant de mammifères, la Confédération met en place une surveillance pour détecter d’éventuelles mutations inquiétantes pour l’homme.
La semaine dernière, la Confédération avait pris des mesures de prévention de la transmission de la grippe aviaire à l’intention des élevages d’animaux de rente et des personnes détenant des volailles en amateur. Berne met maintenant en place un monitoring de la maladie pour prévenir sa transmission aux humains, rapporte la NZZ am Sonntag du jour. Une mesure prise à la suite de l’augmentation des cas d’infection par le virus H5N1 d’un nombre croissant de mammifères au niveau européen.
Désormais, chaque nouveau cas sera séquencé et transmis au Centre national de l’influenza à Genève, spécialisé dans la reconnaissance des virus humains. «Cela nous permettra également de découvrir des mutations inquiétantes qui pourraient rendre le virus dangereux pour les mammifères et l’homme», explique Barbara Wieland, directrice de l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI) de la Confédération.
Risque de transmission à l’homme encore modéré
«Ainsi, le laboratoire genevois pourra s’assurer que ses tests peuvent également détecter les variantes circulantes du H5N1 chez l’homme », précise-t-elle encore. En parallèle, l'Office fédéral de la santé publique est chargé de régulièrement informer les médecins cantonaux et le corps médical «par mesure de précaution, si le virus devait tout de même se propager soudainement à l’homme», indique Barbara Wieland.
Depuis octobre 2021, 208 millions d’oiseaux ont été victimes du virus. Selon les experts, le risque de transmission à l’homme reste modéré. Toutefois, il serait possible que les virus de la grippe aviaire se mélangent à d’autres virus de la grippe et que de nouveaux virus aux propriétés inconnues apparaissent. «Les virus ont une grande capacité de transformation», rappelle un virologue de l’Institut de virologie et d’immunologie (IVI) de la Confédération dans la NZZ am Sonntag.
En Suisse, le H5N1 n’a été détecté jusqu’à présent que de manière sporadique chez des oiseaux sauvages. Le virus circule moins en Suisse que dans d’autres pays européens. Selon Barbara Wieland c’est probablement lié au fait que le virus sévit surtout chez les oiseaux aquatiques des régions côtières et que les oiseaux migrateurs n’utilisent les eaux suisses que brièvement comme lieux de repos.
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