TennisFederer jouera-t-il avec Nadal vendredi?
Le Bâlois ne disputera qu'une partie lors de «sa» Laver Cup. Tout le monde, lui y compris, espère que ce sera avec Rafael Nadal.
- par
- Robin Carrel Londres
Est-ce un suspense factice, histoire de faire encore un peu plus monter la sauce pour la compétition qu'il organise? Est-ce que Björn Borg peut vraiment choisir les paires qu'il veut aligner comme un capitaine de Coupe Davis le ferait?
La fin de carrière du «Maître» peut-elle vraiment arriver aux côtés de quelqu'un d'autre que Rafael Nadal, son meilleur ennemi devenu grand ami à force d'affrontements homériques?
«Jouer avec Rafa, ce serait bien, c'est sûr. Même le rêve absolu, a convenu Roger Federer, en conférence de presse, mercredi matin. Ça peut être assez unique comme situation, si ça arrive. On s'est tellement battus l'un contre l'autre et avec tellement de respect… En plus, nos familles et nos entourages s'entendent bien. On a une super relation.»
Nul doute que les organisateurs pourront faire quelque chose pour que ça arrive… Devant la presse internationale, 24 heures après avoir rencontré les médias suisses, il a forcément été demandé à l'Helvète de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur. Une chose que Federer n'a pas encore beaucoup faite ces dernières semaines, et on sent presque qu'il s'en empêche pour pouvoir assurer lors de cette dernière semaine de «compétition».
«C'est vrai que je n'ai pas encore tellement réfléchi à quels sont les moments les plus marquants de ma carrière, a-t-il concédé. Je ne sais pas... Il y a forcément dans le lot ma victoire contre Pete Sampras au 4e tour de Wimbledon en 2001. Mon retour au premier plan en 2017 était aussi très beau. Je trouve qu'il y a pas mal de nuggets à picorer au cours de toutes ces années, avec aussi les bons moments passés en équipe.»
Après tant d'années au plus haut niveau, le Bâlois pointe-t-il des regrets particuliers, avec le recul? «Non, a-t-il assuré. Je pense que les choses arrivent pour des raisons. Mes erreurs, en plus, m'ont surtout aidé à grandir encore. Il y a eu des défaites difficiles, c'est vrai. Mais je les ai surtout vues comme des opportunités de progresser. Je n'ai pas de flashbacks particuliers de mauvais moments, qui tournent dans ma tête. J'ai surtout des souvenirs de belles choses qui me sont arrivées.»
Sa longévité, sa fierté
Pour terminer, pour quelle raison le meilleur joueur de tous les temps (selon les goûts tennistiques) voudrait qu'on se souvienne de lui? «J'aimerais qu'on admire éventuellement ma longévité, ma constance au plus haut niveau, a-t-il réfléchi. Je souhaite qu'on me voie comme un des joueurs les plus cons(is)tants de l'histoire. Même moi, ma longévité me choque! C'est ça mon plus grand accomplissement. Rester au top si longtemps et me battre pour gagner tous les tournois que j'ai disputés, pendant plus de quinze ans... Ça a été un privilège. Comme Tiger Woods et tous ces gars. Eux, ils savent ce que ça demande.»