Affaire PPDA: ouverture d’une nouvelle enquête, confiée à un juge d’instruction

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JusticeAffaire PPDA: ouverture d’une nouvelle enquête confiée à un juge d’instruction

Patrick Poivre d’Arvor avait été accusé de viols par huit femmes dans «Libération», en plus de Florence Porcel.

Patrick Poivre d'Arvor est visé par deux enquêtes.

Patrick Poivre d'Arvor est visé par deux enquêtes.

Corbis via Getty Images

L’ancien présentateur de TF1 vacille. Patrick Poivre d’Arvor étant accusé de viol par l’écrivaine Florence Porcel, il va faire l’objet d’une enquête confiée à un juge d’instruction, a indiqué vendredi le parquet de Nanterre à l’AFP, confirmant une information de TF1-LCI. Pour rappel, elle dit qu’il lui a imposé un rapport sexuel en 2004 et une fellation en 2009. Sa première plainte contre PPDA, qui a nié ces accusations, avait été déposée en février puis classée sans suite fin juin par le parquet de Nanterre pour «prescription» et pour «insuffisance de preuves».

Ce sont sur ces faits de 2009 classés pour «insuffisance de preuves» que les enquêteurs investigueront de nouveau, a précisé le parquet. En effet, après un classement sans suite d’une enquête préliminaire par des magistrats du parquet, un plaignant peut se constituer partie civile afin de provoquer la saisine d’un juge pour enquêter de nouveau sur les faits reprochés. C’est ce qu’a fait Florence Porcel fin novembre, enclenchant ainsi l’ouverture d’une information judiciaire.

Deux nouvelles accusations

L'autre plaignante rapporte qu'elle travaillait en 2013 dans un hôtel du Club Med en Savoie et que le journaliste l'aurait agressé sexuellement, tentant notamment de l'embrasser.

Une deuxième enquête visant le journaliste, celle-ci menée par des magistrats du parquet, a également été ouverte jeudi à Nanterre pour viol, après une plainte déposée la semaine dernière par une femme qui accuse PPDA de l’avoir violée lors du Festival de Cannes en 1985, quand elle avait 23 ans.

«Ma cliente reçoit comme l’expression d’une considération cette ouverture d’enquête alors que les faits sont prescrits, preuve que son courage n’a pas été vain», a déclaré à l’AFP son avocate Laure Heinich. D’après une source proche du dossier, le parquet a ouvert cette enquête préliminaire, car il est «important d’effectuer des vérifications sur les faits avant de déterminer s’ils sont prescrits ou pas».

Selon cette source, la «vague d’accusations» visant Patrick Poivre d’Arvor «incite (la justice) à vérifier» les faits dénoncés. Une autre plaignante a aussi rapporté cette semaine qu'elle travaillait en 2013 dans un hôtel du Club Med en Savoie et que le journaliste l'aurait agressé sexuellement, tentant notamment de l'embrasser.

D’après un décompte vendredi de l’AFP, au moins 27 femmes, dont huit dans «Libération», ont témoigné accusant Patrick Poivre d’Arvor de viol, d’agression sexuelle ou de harcèlement sexuel, dont deux mineures au moment des faits reprochés. Onze ont porté plainte.

(AFP & LeMatin.ch)

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