Valais: Conthey: l’entraîneur des juniors D se fait agresser par des parents

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ValaisConthey: l’entraîneur des juniors D se fait agresser par des parents

Un match de juniors D a été interrompu, après que l’entraîneur a été attrapé par le cou.

Eric Felley
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Eric Felley
Le football génère de la passion dans les stades, mais la violence n’est souvent pas loin.

Le football génère de la passion dans les stades, mais la violence n’est souvent pas loin.

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«C’est consternant de penser qu’il faut faire appel à un psychologue face à la violence de parents survenue lors d’un match de juniors D», tel est le constat du président FC Vétroz après une partie de football qui a tourné court en Valais. Vendredi dernier, au stade des Fougères à Conthey, l’entraîneur de l’équipe visiteurs de Vétroz a été agressé par des parents, alors que le match tirait à sa fin. Il a décidé de retirer son équipe du terrain.

«Le Nouvelliste» relate cette histoire qui est symptomatique d’un malaise récurrent autour des terrains de football, même pour des compétitions juniors. Le match opposait Conthey 3 à Vétroz 4 avec des joueurs entre 9 et 10 ans. L’équipe receveuse menait 3 à 2. L’entraîneur de Vétroz s’est déplacé vers la cage de son équipe, quand il a été interpellé, puis agressé physiquement par trois personnes adultes et attrapé par le cou. «Il a pris l’unique décision possible à partir du moment où sa sécurité ainsi que celle des enfants n’était plus garantie», justifie le président du FC Vétroz, Jonathan Bonnaz.

Dépôt de plainte

Le président met en garde: «L’heure de tirer la sonnette d’alarme par rapport à la violence a plus que sonné. Quelle que soit la forme sous laquelle elle s’exprime». Le club a déposé une plainte au nom de l’entraîneur contre les agresseurs et a saisi la commission de jeu de l’Association valaisanne de football (AVF).

Le FC Vétroz a dû faire appel à l’association Patouch, qui s’occupe de la prévention de la violence chez les enfants.  «L’agression a choqué les joueurs, relève le président du FC Vétroz. Certains se sont même réveillés pendant la nuit. Comment un enfant de 10 ans peut-il gérer de tels moments?» Les dirigeants de l’équipe receveuse, le FC Conthey, sont également consternés par le comportement de leurs supporters et déclarent vouloir demander «une interdiction de stade au niveau national» pour les trois personnes.

Chez les grands aussi…

Notons que samedi, toujours selon «Le Nouvelliste», un autre match a dû être arrêté en Valais. Lors de la rencontre de 2e ligue entre le FC Vernayaz et le FC Fully, un joueur de la première équipe a eu deux cartons jaunes et a dû quitter le terrain peu avant la mi-temps. Sa réaction envers l’arbitre a été extrêmement courroucée. Ses attaques verbales sont montées en puissance au point d’effrayer définitivement le directeur de jeu du trio arbitral, qui venait du canton de Fribourg. Il a fait savoir qu’il ne reviendrait plus sur le terrain, au grand dam des deux équipes.

Pour Philippe Moser, membre du comité central et porte-parole de l’AVF: «L’arbitre est le seul maître à bord. S’il se sent en danger, la décision d’interrompre ou non le match lui appartient totalement sans aucune marge de manœuvre pour les équipes. Nous prendrons connaissance de son rapport et nous statuerons en fonction de son contenu».

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