Hockey sur glace: Antti Suomela, un triplé pour une statistique dingue

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Hockey sur glaceAntti Suomela, un triplé pour une statistique dingue

L’attaquant finlandais a inscrit trois buts mercredi à Davos lors du succès lausannois (2-5). En un match, il a été plus décisif qu’au cours des 25 derniers. De quoi garder le LHC en vie.

Chris Geiger - Davos
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Chris Geiger - Davos
Antti Suomela (à droite) a brillé de mille feux mercredi soir à Davos, en inscrivant un triplé.

Antti Suomela (à droite) a brillé de mille feux mercredi soir à Davos, en inscrivant un triplé.

Roger Albrecht/freshfocus

Antti Suomela est arrivé à Lausanne l’été passé avec l’étiquette d’un redoutable buteur. Le Finlandais, qui sortait d’une saison exceptionnelle à… 40 réussites sous le maillot du IK Oskarshamn en SHL suédoise, a un brin peiné à confirmer ce statut sous le maillot vaudois. Jusqu’à mercredi, soir du match le plus important de l’exercice pour les Lions.

Déchaîné, l’attaquant de 30 ans s’est offert un extraordinaire triplé – le premier depuis qu’il patine en Suisse – lors du sixième acte décisif des quarts de finale des play-off contre Davos (victoire 2-5 du LHC). Lorsqu’il était le plus attendu, lorsque la pression était la plus forte, lorsque sa formation se trouvait au bord du précipice.

Premier but chanceux

«C’était vraiment important de marquer ces buts, mais surtout d’obtenir cette victoire, commente-t-il. Car on devait gagner ce match et on l’a fait. Au final, peu importe si je marquais ou pas, la victoire était la chose la plus importante. Mais forcément, je suis heureux que mes tirs soient, cette fois-ci, rentrés.»

Car avant cette rencontre sous haute tension pour Lausanne, le joueur de centre ne patinait pas dans une confiance absolue. N’avait-il pas trouvé l’ouverture qu’à deux reprises sur ses 25 dernières sorties en National League? Toujours est-il que son réveil est intervenu au meilleur moment possible.

Antti Suomela, buteur aux 7e, 24e et 27e minutes sur la glace du Eisstadion, ne s’est toutefois jamais douté qu’il allait vivre une soirée aussi faste. Même après l’ouverture du score.

«Le premier but n’est pas tombé sur le meilleur des tirs que je suis capable de réussir, se marre-t-il, en référence à sa tentative quelque peu voilée. Après ma troisième réussite, je me suis dit que j’étais dans une soirée où les tirs pouvaient rentrer. J’ai donc essayé de tirer encore plus.»

Efficacité enfin à la hausse

Sans toutefois parvenir à améliorer son total, malgré huit frappes cadrées au terme des 60 minutes de jeu. Mais au final, les taux de réussite du Finlandais (37,5%) et de l’ensemble de l’équipe vaudoise (13,89%) ont largement pris l’ascenseur en comparaison aux cinq premiers duels de la série (5,18%). La clé du match, indéniablement.

«Je pense effectivement que c’est le cas, corrobore Geoff Ward. On n’a pas été une grande équipe au niveau de l’efficacité au cours de l’année. On se situe d’ailleurs dans les derniers rangs de la ligue. Durant ce match, notre efficacité était bien meilleure et ça a payé. On devait trouver un moyen de marquer et on y est parvenus.»

Pourtant, la pression était immense sur les épaules des joueurs lausannois au coup d’envoi de cet acte VI puisqu’ils avaient l’interdiction de perdre, sous peine de filer en vacances de manière prématurée.

«C’était notre premier match directement éliminatoire et j’ai trouvé qu’on était un peu tendus au début, reconnaît l’entraîneur canadien. Puis on est parvenus à produire un meilleur jeu. Ce sont des étapes importantes à apprendre pour une équipe comme la nôtre qui n’a pas beaucoup d’expérience en play-off.»

Mêmes habitudes

Malgré l’enjeu de taille, la préparation du rendez-vous et le discours sont restés les mêmes. Afin de ne pas perturber le groupe au moment de jouer la partie la plus importante de la saison.

«On ne voulait effectivement pas prendre le risque de changer les choses et nos habitudes car on n’est probablement pas à l’aise en essayant de tenter de nouvelles choses, détaille le coach du LHC. On a simplement parlé d’avoir confiance et de jouer le même jeu que depuis le début de la saison. Les joueurs se sont bien comportés.»

Avec ou sans Nussbaumer et Bristedt?

Les Lions n’ont ainsi jamais laissé plâner le doute quant à l’issue des débats et, rapidement, la cathédrale davosienne a parfaitement porté son surnom. Dans moins de 72 heures, l’atmosphère promet d’être diamétralement opposée à la Vaudoise aréna pour un match numéro sept qui sent d’ores et déjà le soufre.

Une rencontre que le LHC abordera le vent dans le dos et avec l’étiquette de favori, face à un Davos qui semble finir ce quart de finale sur les jantes (quatre étrangers alignés seulement mercredi). Et qui pourrait avoir perdu son top scorer Valentin Nussbaumer sur blessure et son leader offensif Leon Bristedt, s’il est rattrapé par la patrouille pour son mauvais geste sur Benjamin Bougro.

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