Birmanie: Antony Blinken appelle à «demander des comptes» à la junte

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BirmanieAntony Blinken appelle à «demander des comptes» à la junte

Pour le secrétaire d’État américain, les pays d’Asie du Sud-Est doivent faire pression sur le régime birman pour un retour à la démocratie.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain.

AFP

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a appelé dimanche les nations d’Asie du Sud-Est à demander des comptes à la junte en Birmanie et a déclaré que la Chine partageait un intérêt dans le rétablissement de la démocratie. «Nous continuerons à chercher les moyens par lesquels nous, et d’autres pays, pouvons faire pression sur (les militaires) pour qu’ils reprennent le chemin de la démocratie», a déclaré M. Blinken aux journalistes à Bangkok après des entretiens avec des militants pour la démocratie en Birmanie.

Je pense que tous les pays de l’ASEAN doivent demander des comptes au régime

Antony Blinken, secrétaire d’État américain.

En avril de l’année dernière, l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) est parvenue à un «consensus en cinq points» avec la junte birmane, qui avait pris le pouvoir deux mois plus tôt, comprenant des appels au dialogue avec l’opposition.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain.

Antony Blinken, secrétaire d’État américain.

AFP

M. Blinken a refusé de critiquer la récente visite en Birmanie du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avec qui il s’est entretenu pendant 5 heures samedi à Bali, mais a appelé Pékin à soutenir les appels internationaux à la démocratie. «Je pense qu’il incombe également à la Chine et qu’il est dans l’intérêt de la Chine de voir la Birmanie reprendre le chemin sur lequel elle était engagée et dont elle a été si violemment écartée par le coup d’État», a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie américaine s’est engagé à maintenir l’attention sur la Birmanie, mais a reconnu que la stratégie américaine, qui comprend des sanctions contre la junte, n’a donné aucun résultat. «On peut malheureusement affirmer sans risque de se tromper que nous n’avons vu aucun mouvement positif et qu’au contraire, nous continuons à assister à la répression du peuple birman», a déclaré M. Blinken. «Nous continuons à voir la violence perpétrée par le régime, nous continuons à voir la quasi-totalité de l’opposition en prison ou en exil, et nous continuons à voir une situation humanitaire terrible.»

M. Blinken se trouve dimanche en Thaïlande, le plus ancien allié américain dans la région, après une réunion avec ses homologues du G20 dans l’île indonésienne de Bali. Le chef de la diplomatie américaine se rendra lundi au Japon pour y présenter personnellement ses condoléances après l’assassinat vendredi de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe.

(AFP)

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