DécisionDepuis lundi à Neuchâtel, on ne peut plus chasser bourré
Le taux d’alcool dans le sang des chasseurs est désormais limité à 0,5 pour mille.
- par
- Vincent Donzé
Chasser bourré, c’est fini depuis le début de l’année dans le canton de Neuchâtel: les cinq gardes-faune neuchâtelois contrôleront la sobriété des chasseurs dès la prochaine saison au moyen d’éthylotests.
Depuis le 1er janvier prochain, une limitation de la consommation d’alcool à 0,5 pour mille est imposée aux chasseurs, une première romande décidée par le Grand Conseil neuchâtelois. Comme à Zurich, la loi cantonale sur la faune sauvage a été alignée à Neuchâtel sur les règles de la circulation routière.
Retraits du permis
Les gardes-faune sont formés et équipés par la police neuchâteloise. Ceux qui chasseront alcoolisés s’exposeront à des retraits du permis de chasser. En cas de soupçons de consommation de drogues et de médicaments, les suspects seront contrôlés par des policiers.
Selon le Service de la faune, ces changements législatifs ont été adoptés par principe de précaution et «afin de renforcer la crédibilité des chasseuses et chasseurs».
Mis en joue
La réforme neuchâteloise à pour origine un incident survenu à Chaumont il y a quatre ans, lorsque à l’automne, un chasseur a mis en joue un vététiste portant un chandail jaune après avoir bu «quelques bières», de son propre aveu. Deux ans après cette méprise, c’est le vététiste qui a été condamné à verser une indemnité de 4500 francs au chasseur pour l’avoir injurié et diffamé sur Facebook en utilisant les gros mots «connard» et «merdeux».