Basketball: Thabo Sefolosha: «C’était mon dernier match»

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BasketballThabo Sefolosha: «C’était mon dernier match»

Éliminé des play-off avec le Vevey Riviera Basket, l’ancien joueur NBA annonce sa retraite, à 39 ans. Mais il n’en a de loin pas terminé avec le basket suisse.

Jérémy Santallo
par
Jérémy Santallo
Thabo Sefolosha quitte définitivement le basket professionnel.

Thabo Sefolosha quitte définitivement le basket professionnel.

Pascal Muller/freshfocus

Trente ans que les Galeries n’avaient pas résonné comme ça. Ils n’étaient pas loin de 2000 à s’être agglutinés dans les travées de l’enceinte et au balcon, jeudi soir. Cela n’a pas empêché Union Neuchâtel et son bruyant public de venir gâcher la fête locale.

Alors que beaucoup pensaient que le Vevey Riviera Basket serait au rendez-vous du choc avec Massagno en demi-finales, il n’en sera rien. Les mines vaudoises étaient basses après le shoot décisif de Dalan Ancrum, qui a communié avec ses fans, comme tout un groupe, après ce match 5 pour la postérité.

Pendant ce temps-là, Thabo Sefolosha enchaînait les photos avec les enfants. Irrésistible lors deux premiers actes de la série, à Vevey, l’ancien joueur NBA n’a pas mis un tir mardi – 6 points, tous sur lancers francs. C’est aussi lui qui a dû s’incliner devant le talent de Ancrum en fin de match. Interview.

Thabo, on imagine votre déception après cette défaite et cette élimination dans les derniers instants.

Oui, ça fait mal. Surtout devant un tel public, cela aurait été merveilleux de pouvoir leur offrir cette victoire. Ça ne l’a pas fait pour nous, malheureusement, mais je crois que l’on a proposé un beau spectacle et du joli basket. C’est cela qu’il faut garder, le positif plutôt que le négatif. Même si on n’imaginait pas terminer la saison comme ça.

Qu’est-ce qu’il vous manque sur cette série contre Union? On a l’impression que votre attaque, notamment, a manqué de fluidité.

C’est difficile à dire sans émettre de critiques et ce n’est pas ce que j’ai envie de faire ici. Je préfère féliciter le club, en commençant par Nathan (ndlr: Zana, le président), coach Niksa (ndlr: Bavcevic), les joueurs, qui ont beaucoup donné pour ce que soit une belle saison. Il ne faut pas oublier que l’année passée, à la même époque, ils étaient en Ligue B, pour arriver à un moment comme celui de ce soir (ndlr: jeudi). C’est ce qu’il faut garder en tête. L’analyse technique et purement basket, ça sera pour une autre fois (sourire).

Avec l’effectif du VRB sur cette fin de saison, peut-on parler d’échec, en sortant en quarts de finale des play-off?

(Il hésite). Oui et non. Je pense que c’est déjà un succès d’y être. Après, bien sûr qu’en menant 2-1 et en allant à Neuchâtel, il y avait mieux à faire. Sur ce match 4 mais aussi ce soir (ndlr: mardi), parce qu’on mène jusqu’au milieu du troisième quart-temps. Il faut rendre hommage à Union. Ils ont mis de gros tirs, ont très bien joué et ils méritent leur qualification.

En revenant à Vevey, en janvier dernier, vous disiez vouloir aider, d’abord quelques mois. Vous reverra-t-on sur un terrain?

Il y a peu de chance. Cela demande beaucoup, c’est un véritable investissement. J’étais heureux de pouvoir le faire, terminer sur mes terres, même à 38-39 ans. Maintenant, je souhaite aider le basket suisse autrement. On l’a vu ce soir, le potentiel est là, l’engouement aussi. Qui sait, j’aurais peut-être un jour une position intéressante, à même de pouvoir faire bouger les choses. Sur ce que j’ai vu depuis mon retour, après avoir passé vingt ans à l’étranger, l’état du basket suisse est plutôt désolant. C’est mon constat. J’ai à cœur de développer ce sport, c’est ce que j’ai fait en revenant sur les terrains. Et je pense que j’ai aussi beaucoup à faire en dehors.

«Peu de chance», c’est vague. C’était votre dernier match ou pas?

Oui, ça l’était. J’ai joué aussi pour renouer des contacts et en quelque sorte payer ma dette. Je suis revenu pour faire cette expérience, pour être proche des joueurs, des dirigeants des équipes, des clubs et du public. Cela rentre dans le cadre de ce que j’ai envie de faire pour notre sport. J’ai pris la température et c’était important afin de savoir comment aider au mieux le basket suisse.

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