JusticeGérard Depardieu accusé de viols: la victime présumée sort du silence
Il y a un an, l’acteur était mis en examen. Aujourd’hui, l’artiste Charlotte Arnould ne veut plus se cacher et publie un message émouvant sur Twitter.
Le 23 février dernier, l’AFP informait par un tweet que Gérard Depardieu avait été mis en examen pour «viols et agressions sexuelles» le 16 décembre 2020. Les faits se seraient produits le 7 et le 13 août 2018, avant que l’affaire ne soit classée sans suite quelques mois après. Une nouvelle plainte a alors été déposée par la victime présumée et le dossier confié à un nouveau juge.
Un an jour pour jour après la mise en examen de la star, la présumée victime est sortie du silence sur Twitter. Elle s’appelle Charlotte Arnould et a décidé de raconter sa version de cette année passée. «Je suis la victime de Depardieu. Cela fait un an pile qu’il est mis en examen. Je ne peux plus me taire», a écrit la jeune femme avant de partager un long texte.
«Aujourd’hui, j’ai besoin de vivre dans la vérité. Je vis cachée et dans le silence. Ce n’est plus supportable. J’ai besoin de m’exprimer. J’ai été violée par Gérard Depardieu en août 2018.» Elle semble regretter que le temps passe sans que les choses bougent, selon elle. «Il travaille pendant que je passe mon temps à survivre. Cette vie m’échappe depuis 3 ans et j’ai envie de vivre sans me renier. Cette prise de parole risque d’être une secousse immense dans ma vie, je n’y gagne strictement rien si ce n’est l’espoir de récupérer mon intégrité. J’aurais peut-être dû attendre. Passer par un média. Faire ça «dans l’ordre». Faire ça «bien». Mais continuer à me taire, c’est m’enterrer vivante», a-t-elle fini par conclure.
Caméras de surveillance et échanges de SMS troublants
Pour rappel, c’est dans l’hôtel particulier de l’acteur à Paris, quartier Montparnasse, que les faits se seraient déroulés. Dans «Le Parisien» du 23 février, on découvrait que les caméras du salon de Gérard Depardieu avaient été analysées par les policiers du 3e district de la PJ de Paris. «On y voit, lors de la première rencontre, les deux comédiens discuter, puis le célèbre acteur pratiquer une pénétration digitale à la jeune actrice, avant qu’ils ne montent à l’étage l’un après l’autre, où aucune caméra n’est installée», pouvait-on lire.
Le quotidien rapportait également les «nombreux échanges troublants» par SMS entre la supposée victime et le monstre sacré du cinéma français. Gérard Depardieu avait réagi par le biais de son avocat Me Hervé Temime, déplorant que «cette information soit rendue publique».