Notre rétro de 2022: Le jour où on a eu (très) chaud sur l’Alpe d’Huez

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Notre rétro de 2022Le jour où on a eu (très) chaud sur l’Alpe d’Huez

Canicule, public en folie, course incroyable… Le Tour de France 2022 a réservé son lot d’émotions. Mais dans une des montées les plus mythiques de la discipline, conduire une voiture française peut aussi faire accélérer le pouls.

Sylvain Bolt
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Sylvain Bolt
L’arrivée vers l’Alpe. Le plus dur est fait pour la Peugeot.

L’arrivée vers l’Alpe. Le plus dur est fait pour la Peugeot.

IMAGO/Sirotti

On avait entendu parler de la «magie du tour» et on a pu la vivre de près ce 14 juillet 2022. Il faisait chaud. Très chaud même. Notre vieille Peugeot, un peu en bout de course, transpirait. Nous étions sur le Tour de France pour cette 12e étape entre Briançon et le sommet mythique. Il n’était pas encore midi lorsqu’on a attaqué les premiers virages de la montée et on a très vite compris que la folie de l’Alpe n’était pas qu’une légende. Et qu’il allait falloir s’accrocher pour rejoindre le sommet.

En slalomant entre les piétons, cyclistes, trottinettes électriques, véhicules non identifiés et tous ces fans du monde entier bien souvent titubant en bord de route, impossible de passer la deuxième. De quoi faire vrombir notre voiture, dont le moteur sifflait comme un aspirateur Dyson pour le plus grand plaisir de la foule, hilare.

Le public en fusion.

Le public en fusion.

IMAGO/Belga

Il a bien sûr aussi fallu s’arrêter pour se plonger dans l’euphorie et rencontrer certains supporters en bord de route. Là, à chaque redémarrage, la goutte de sueur sur les tempes. On était à deux doigts de caler à chaque fois: «Va-t-on pouvoir repartir?» Sur l’un des 21 lacets, la Peugeot a commencé à vraiment surchauffer. Les gouttes de sueur nous ont noyé. «Ca y est, notre véhicule va nous lâcher pour de bon…» Ici, au milieu d’une bande de potes belges surchauffés par quatre nuits de fête sur leur virage.

Ils auraient probablement été prêts à nous pousser jusqu’au sommet. Mais on s’est forcément imaginé le pire: faire la une des sites malgré nous. «La 12e étape du Tour de France bloquée par une voiture suisse coincée dans un lacet de l’Alpe.» C’est la risée sur l’Alpe. Ouf. On a redémarré. Objectif: ne plus s’arrêter jusqu’à la ligne d’arrivée, traversant au passage la marée orange du fameux «virage des Hollandais» en vrombissant. Le Tour de France et sa magie ont opéré.

Et si le spectacle a aussi été sportif, il nous a réservé ce jour-là de belles émotions en coulisses.

Il y a un peu n’importe quoi sur les routes…

Il y a un peu n’importe quoi sur les routes…

IMAGO/Action Plus

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