États-UnisUn élu républicain anti-Trump renonce à se représenter dans l’Ohio
Anthony Gonzalez est l’un des dix républicains à la Chambre des représentants américaine qui avait voté pour la destitution du président Donald Trump en janvier.
Anthony Gonzalez, un des dix républicains à la Chambre des représentants américaine qui avait voté pour la destitution du président Donald Trump en janvier, a annoncé jeudi qu’il ne briguerait pas un nouveau mandat, évoquant une atmosphère «toxique» au sein de son parti.
Anthony Gonzalez, 36 ans, qui termine en 2022 son deuxième mandat de représentant de l’Ohio, a expliqué sa décision principalement par des raisons familiales. Mais il a aussi évoqué la possibilité de devoir affronter un adversaire pro-Trump au cours d’une primaire l’an prochain.
«Mon désir de construire une vie de famille plus épanouissante est au cœur de ma décision», a déclaré l’élu dans un communiqué. «Il est également vrai que l’état actuel de notre vie politique, et tout particulièrement les dynamiques toxiques au sein de notre parti, est un facteur significatif de ma décision», a-t-il ajouté.
«L’Histoire leur donnera raison»
Dans une interview au «New York Times» jeudi, Anthony Gonzalez avait qualifié Donald Trump de «cancer pour le pays». Il est le premier des élus républicains ayant voté pour la destitution de Donald Trump à renoncer à se faire réélire. L’ancien président, qui continue d’exercer une influence considérable sur le Parti républicain, a juré de tout mettre en œuvre pour empêcher ses détracteurs républicains de conserver leurs sièges lors du scrutin législatif de 2022.
Donald Trump a déjà annoncé qu’il soutiendrait un de ses anciens conseillers, Max Miller, aux primaires républicaines dans la circonscription d’Anthony Gonzalez, lequel a par ailleurs été désavoué par son parti dans l’Ohio. Plusieurs élus démocrates ont apporté, sur les réseaux sociaux, leur soutien à Anthony Gonzalez et aux autres républicains ayant voté pour la destitution de Donald Trump. «Ils paient le prix pour avoir fait ce qu’il fallait faire», a tweeté le représentant Brendan Boyle. «Mais l’Histoire leur donnera raison», a-t-il ajouté.