SéismeBlinken annonce 100 millions d’aide supplémentaires à la Turquie
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est rendu dimanche en Turquie pour suivre l’effort humanitaire et annoncer 100 millions de dollars d’aide supplémentaires au pays.
«Quand on voit l’étendue des dégâts, le nombre d’immeubles, le nombre d’appartements, le nombre de maisons qui ont été détruites, il va falloir un effort massif pour reconstruire et nous nous engageons à soutenir cet effort», a déclaré Antony Blinken, qui a survolé en hélicoptère la province dévastée de Hatay, dans le sud-est du pays.
«Nous ajoutons 100 millions de dollars (92,5 millions de francs) pour venir en aide à ceux qui en ont désespérément besoin» a-t-il indiqué. Les États-Unis ont déployé dès le lendemain du séisme du 6 février, qui a également frappé le nord de la Syrie, plusieurs équipes de recherche et secours en Turquie soit environ 200 personnes, et débloqué une première tranche de 85 millions de dollars en aide humanitaire.
Antony Blinken a rencontré son homologue turc Mevlut Cavusoglu sur la base aérienne d’Incirlik, dans le sud-est du pays avant de se rendre à Ankara, où il doit rencontrer lundi Recep Tayyip Erdogan. C’est de cette base qu’est acheminée une partie de l’aide humanitaire, notamment américaine, vers les zones sinistrées par le séisme, qui est la pire catastrophe pour la Turquie contemporaine qui a fait, selon un dernier bilan, 40’689 morts dans ce seul pays.
Premier déplacement en Turquie
Il s’agit du premier déplacement du secrétaire d’État américain en Turquie depuis sa prise de fonction il y a deux ans. Les deux pays, alliés dans l’Otan, entretiennent des relations parfois tumultueuses. La Turquie qualifie notamment de «terroriste» les Kurdes syriens des YPG (Unités de protection du peuple), fer de lance de la lutte, appuyée par une coalition internationale menée par Washington, contre les djihadistes de l’État islamique.
Parmi les litiges figure aussi la vente potentielle d’avions de chasse F-16 promis par le président Joe Biden à la Turquie mais qui reste bloquée par l’opposition du Congrès, et le blocage turc de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan. Mais les États-Unis reconnaissent à leur allié un rôle constructif s’agissant notamment de la guerre en Ukraine.
Après la Turquie, Antony Blinken achèvera sa tournée européenne à Athènes où il aura lundi soir et mardi une série d’entretiens avec les autorités de ce pays, rival historique de la Turquie mais également partenaire dans l’Otan.