FootballAlain Geiger: «Des joueurs pensent plus à leur avenir qu’à l’équipe»
L’entraîneur servettien s’est montré agacé par le comportement de ses joueurs, tenus pour responsables de la défaite 4-0 à Lucerne dimanche.
- par
- Valentin Schnorhk Lucerne
Cela ressemble à un naufrage. Servette est lourdement séché 4-0 à Lucerne, et Alain Geiger doit rester digne. En conférence de presse, l’entraîneur servettien y est parvenu. Non sans laisser poindre son agacement. Dans sa ligne de mire: ses joueurs. Ce sont eux que le technicien tient pour principaux responsables de cette déroute.
«Je dois discuter avec mes joueurs, a-t-il annoncé. Nous devons absolument nous reconcentrer, en vue du match contre Lugano mercredi. Parce que dès qu’il y a eu un petit peu de difficultés aujourd’hui (ndlr: dimanche), nous n’avons pas assumé. Nous n’étions pas disciplinés, pas appliqués dans notre jeu. Nous avons ronronné, avec même des écarts disciplinaires sur le terrain. Je pense là notamment à (Kastriot) Imeri.» Le meilleur buteur genevois a en effet été expulsé pour deux fautes en deux minutes, laissant ses partenaires terminer la rencontre à dix, avec deux buts de plus encaissés.
Le maintien pas assuré
Imeri est un symbole. Il incarne ces éléments servettiens qui s’imaginent bien changer d’air durant l’été. Timothé Cognat en est un autre. Moussa Diallo, peut-être aussi. Sans oublier que Vincent Sasso et Gaël Clichy sont en fin de contrat au terme de la présente saison. Que des titulaires importants pour Servette. Et Geiger les a bien ciblés: «Des joueurs pensent plus à leur avenir qu’à l’équipe en ce moment. Sur le plan de la substance collective pendant 90 minutes, nous n’avons pas été là.»
Pour les Grenat, cette défaite, la quatrième consécutive, laisse planer un doute. Le maintien n’est pas totalement assuré, vu qu’ils peuvent encore théoriquement terminer barragistes. «On n’y pense pas du tout, balaye Geiger. Parce que, de toute façon, la position la plus désagréable est la dernière place (ndlr: qui n’échappera désormais plus à Lausanne, officiellement relégué) et toutes les équipes qui finissent devant doivent être contentes. Et dans le pire des cas, il y a toujours le barrage pour se sauver.» La perspective ne fait pas rêver.