Jura: Contrôles renforcés à la piscine de Porrentruy

Le Conseil municipal de Porrentruy a décidé lundi dernier d’assurer l’ordre public au sein de la piscine municipale. Les décisions prises visent en particulier à «prévenir des incidents au sein de l’enceinte des installations qui sont toujours plus prisées notamment en raison des étés toujours plus chauds et de l’attractivité de nos installations».

«On ne veut pas revivre le psychodrame de 2020», commente le conseiller municipal Manuel Godinat, en charge de l’Intendance. Cette année-là, en pleine pandémie, les incivilités ont conduit à la fermeture des bassins de natation aux non-résidents.

Un agent de sécurité est présent en permanence à la piscine, mais le service de sécurité sera renforcé les jours et heures de forte affluence. En cas de comportement inconvenant «ou non conforme aux directives de la piscine», le personnel et le service de sécurité peuvent refuser l’accès aux personnes concernées. Il est prévu d’informer la police qui peut prononcer une interdiction d’accès à la piscine pour une durée de trois ans.

En cas de très forte affluence et pour des raisons de sécurité, l’accès à la piscine municipale peut être fermé par ses responsables. «La jauge est à 900 personnes, jusqu’à 1200 avec les abonnements: au-delà, les barrières seront fermées», précise Manuel Godinat.

«Différentes mesures et contrôles préventifs pourront être renforcés en amont de la piscine», indiquent les autorités, en accord avec le Syndicat intercommunal du district de Porrentruy, chargé de l’exploitation et et responsable du personnel. Cette mission sera confiée à la police.

Certains tarifs des billets et abonnements sont revus à la hausse, une mesure appliquée dès demain. L’augmentation d’environ 20% doit notamment permettre de couvrir les coûts supplémentaires de sécurités.

«Les tarifs indigènes ne sont pas concernés par cette mesure», indique le Conseil municipal. Tarifs indigènes? «L’augmentation ne concerne pas ceux qui contribuent au financement: ressortissants suisses, frontaliers possédant un permis de travail, touristes avec un permis de séjour», explique Manuel Godinat.

Les frontaliers qui n’ont pas d’emploi côté suisse paieront plus cher, comme aussi un touriste qui ne séjourne pas dans la région, selon l’exemple de Manuel Godinat.

En cas d’incivilités répétées et en cas d’urgence, d’autres mesures pourraient être appliquées pour assurer la sécurité des utilisateurs de nos installations. «Nous avons agi préventivement: la saison a relativement bien débuté», indique Manuel Godinat.

L’élu chargé de l’Intendance évoque des disputes, pas seulement entre jeunes: «On voit des mamans se disputer pour un enfant qui en a giclé un autre», soupire ce conseiller municipal. La piscine de Porrentruy n’est pas le théâtre de bagarres, mais de tensions.