Football - «Une équipe piétinée par la Suisse»

Grands favoris face à la Suisse, les Italiens n’ont pas su s’imposer à Rome (1-1). La presse italienne cherche à comprendre pourquoi leur équipe, si conquérante pendant l’Euro, peine à franchir le milieu de terrain balle au pied. La Gazzetta dello Sport estime que «le problème couvait déjà pendant le championnat d’Europe. Il a simplement été caché par les résultats comme de la poussière sous le tapis.»

Le résultat ne convainc pas tant la presse. Déjà, il y a le collectif. La Gazzetta dello Sport parle d’une équipe «piétinée par la Suisse». Peu de présence en attaque, absence de buts et erreurs individuelles contribuent à l’inquiétude des journalistes sportifs et fans de foot du pays. «Aujourd’hui, il nous manque le rythme, le jeu rapide, les échanges courts et continus, l’insolence…», relève le Corriere della Sera. Le Qatar semblait très proche au moment de soulever le trophée de l’Euro 2020. Il semble bien plus éloigné, maintenant que l’Italie peine à mettre la balle au fond des filets. Un problème conséquent.

Les chiffres ne mentent pas: l’Italie a flambé face à la Lituanie, puis presque plus rien. La Gazzetta dello Sport s’inquiète de cette famine au niveau des buts. Plus que des équipes adverses qui défendent bien, ce sont les Azzuri qui cherchent en vain des solutions. Une des critiques récurrentes dans le jeu des hommes de Mancini est la transformation en une sorte de Juventus 2.0. Une manière de jouer au football qui ne correspond pas à l’équipe nationale, selon certains experts.

L’absence de Spinazzola est remarquée. Le Corriere della Serra estime que sa blessure coïncide avec la disparition de ce qu’elle appelle «la belle Italie». Le joueur de la Roma est versatile, polyvalent. Plusieurs médias estiment que son apport, en permettant de varier les schémas, est indispensable pour que l’équipe développe son jeu. Ce jeu de l’Italie est désormais critiqué. Il est «terne» ou «éteint» selon le vocabulaire employé.

Jorginho a raté un penalty qui aurait pu sceller la victoire de son équipe en toute fin de match. «Jorginho sur le terrain, tant qu’il respire, c’est bien. Jorginho au point de penalty après deux erreurs consécutives, dont la dernière au match aller à Bâle, non», écrit La Stampa. Un raté qui risque de peser chez les Italiens, eux qui doivent aller chercher les trois points lundi.

Le champion pensait tranquillement se qualifier pour la Coupe du monde, il devra tout de même se concentrer jusqu’au bout s’il veut espérer terminer premier de son groupe qualificatif. Et même si l’Italie décroche son ticket pour 2022, cela ne signifie pas pour autant la fin des problèmes. «Si nous nous rendons au Qatar, il faudra trouver une solution concrète», conclut la Gazzetta dello Sport.

Il était bon, l’été dernier…