BerneAffaire Maurer: Guy Parmelin protège le Conseil fédéral
Interrogé avec insistance par le groupe socialiste sur les propos dissidents d’Ueli Maurer concernant la lutte contre la pandémie, le président de la Confédération a refusé de les commenter.
- par
- Eric Felley
Soumis à une série de questions au sujet de son collègue Ueli Maurer, le président de la Confédération Guy Parmelin aura déçu celles et ceux qui s’attendaient lundi au Conseil national à une mise au point ou à une appréciation plus étoffée de la situation.
Le 12 septembre dernier, Ueli Maurer avait tenu un discours à Wald (ZH) devant une assemblée de l’UDC. À cette occasion, il avait critiqué sous divers aspects l’action de la majorité du Conseil fédéral, disant notamment que «dans la deuxième partie de cette crise du coronavirus, l’État a complètement échoué. Il n’y a pas de crise du coronavirus, mais bien une crise de gouvernance», que le Conseil fédéral «avait pris goût au pouvoir», ou qu’il se prenait pour «Dieu».
Confidentialité et mutisme
Le groupe socialiste avait donc listé toute une série de questions à l’attention de Guy Parmelin sur l’attitude très peu collégiale de leur collègue. Le chef du groupe PS, Roger Nordmann (PS/VD), a parlé même de «sabotage» de la lutte contre la pandémie par le chef des Finances. La réponse de Guy Parmelin s’est limitée à deux points formels. D’une part: «Les délibérations du Conseil fédéral sont placées sous le signe de la confidentialité». De l’autre: «Le Conseil fédéral ne commente jamais les propos tenus par un des membres du collège».
Malgré l’insistance de Nadine Masshart (PS/BE), le Vaudois est resté de marbre, protégeant ainsi la sphère privée du Gouvernement, au moment où des attaques de ce genre se font jour au Parlement.