ProcèsJohnny Depp dénonce les propos «ahurissants» d’Amber Heard
Appelé à la barre lors du procès l’opposant à Amber Heard, Johnny Depp a nié avec vigueur avoir commis des «violences» sur son ancienne femme.
Johnny Depp a dénoncé mercredi les accusations «ahurissantes» de violences conjugales portées par Amber Heard, en témoignant une seconde fois au procès pour diffamation qu’il intente à son ex-femme devant un tribunal américain.
«Aucun être humain n’est parfait, certainement pas, aucun de nous, mais jamais de ma vie je n’ai commis de violences sexuelles ou de violences physiques», a affirmé l’acteur de 58 ans. Appelé une nouvelle fois à la barre de ce procès qui a débuté il y a six semaines à Fairfax, près de Washington, ses avocats lui ont demandé ce qu’il avait ressenti en entendant les accusations de son ex-épouse.
«C’est fou d’entendre ces accusations odieuses de violences, de violences sexuelles qu’elle m’attribue», a expliqué la vedette de la saga Pirates des Caraïbes. «Toutes ces choses ahurissantes, scandaleuses qu’elle dit que j’ai commises», a-t-il ajouté.
«C’est horrible, ridicule, humiliant, insensé, douloureux, sauvage, brutal et cruel de façon inimaginable, et entièrement faux», a-t-il lancé, répétant au jury: «entièrement faux». Le comédien a assuré que personne «n’aime devoir se révéler pour dire la vérité», mais il avait besoin d’exposer ce qu’il «porte sur le cœur, avec réticence, depuis six ans».
«Mari violent»
Le couple avait entamé une relation en 2011, avant de se marier en 2015. Mais Amber Heard avait demandé le divorce en mai 2016 en l’accusant de violences conjugales. Le divorce avait été acté début 2017. En 2020, il avait perdu un procès en diffamation à Londres contre le tabloïd britannique «The Sun», qui l’avait qualifié de «mari violent».
Il avait ensuite porté plainte dans l’État de Virginie contre son ex-épouse, qui s’était décrite dans une tribune publiée dans le Washington Post en 2018 comme «une personnalité publique représentant les violences conjugales», sans nommer Johnny Depp.
Estimant que cette tribune a ruiné sa réputation et sa carrière, il réclame 50 millions de dollars en dommages-intérêts. L’actrice de 36 ans, apparue à l’affiche de «Justice League» et «Aquaman» a contre-attaqué et demande le double, affirmant avoir été mise au ban de l’industrie du cinéma depuis sa tribune.
À la barre, elle a évoqué les nombreuses disputes qui dégénéraient en violences physiques quand Johnny Depp était sous l’emprise d’un cocktail de drogues et d’alcool, dont un viol avec une bouteille d’alcool en 2015 en Australie.
«Il ne m’a jamais poussée»
L’acteur affirme pour sa part que c’est son épouse qui était violente et lui avait notamment coupé l’extrémité d’un doigt en lui lançant une bouteille de vodka lors de cette même dispute. Auparavant, la top model britannique Kate Moss avait démenti les rumeurs selon lesquelles son ex-compagnon Johnny Depp l’aurait poussée dans un escalier durant leur relation, lors d’un court témoignage apporté au procès.
«Il ne m’a jamais poussée ou lancée dans un quelconque escalier», a déclaré Kate Moss en visioconférence depuis l’Angleterre. Le 5 mai, Amber Heard avait décrit une dispute violente avec son mari en mars 2015 et avait évoqué une rumeur selon laquelle Johnny Depp aurait un jour poussé Kate Moss dans un escalier.
La top model de 48 ans, en couple avec l’acteur d’«Edward aux mains d’argent» entre 1994 et 1998, a raconté un incident qui s’est produit lors de vacances du couple en Jamaïque. «On quittait la pièce et Johnny l’a quittée avant moi. Il y avait eu un orage et quand j’ai quitté la pièce, j’ai glissé jusqu’en bas des escaliers et je me suis blessée au dos», a-t-elle déclaré.
«Et j’ai crié parce que je ne savais pas ce qui venait de m’arriver et j’avais mal. Il est revenu en courant pour m’aider et m’a portée jusqu’à ma chambre et m’a obtenu des secours médicaux», a poursuivi la top model lors d’une intervention de trois minutes. Les avocats d’Amber Heard n’ont eux pas souhaité interroger Kate Moss. Le procès, qui a débuté le 11 avril, doit voir les débats se terminer vendredi, et son issue reste incertaine.