Référendum abouti6000 signatures contre les méga projets photovoltaïques dans les Alpes valaisannes
Les divers mouvements écologistes valaisans ont réussi leur pari. Le Valais va devoir voter sur le principe des grands parcs alpins.
- par
- Eric Felley
Au terme de trois mois de récoltes de signatures, les opposants aux projets de grands parcs photovoltaïques alpins ont récolté exactement 5955 signatures, dont 5501 authentifiées par les communes. Elles seront remises ce mercredi à la Chancellerie de l’État du Valais. Pro Natura, les Vert·e·s Valais et diverses organisations ont réussi leur pari alors que 3000 signatures seulement étaient nécessaires pour provoquer un vote.
Le référendum porte sur une décision du Grand Conseil valaisan qui a voté en février un décret donnant les pleins pouvoirs au Conseil d’État pour statuer sur ces grands projets hors zone à bâtir, dont ceux de Grengiols et Gondo dans le Haut-Valais.
Deux jours après l’annonce du redimensionnement du projet de Gondo, les écologistes valaisans sont satisfaits: «Nous sommes heureux que les Valaisannes et les Valaisans puissent se prononcer sur l’orientation à donner à notre transition énergétique, déclare Brigitte Wolf, coprésidente des Vert·e·s Valais. Selon nous, elle ne doit pas se faire au détriment de la nature; les bâtiments, les murs et lacs de barrages, les pare-avalanches ou encore les infrastructures routières pourraient être équipés de parcs photovoltaïques».
Soutien de chasseurs et de guides
Pour Jérémy Savioz, chargé d’affaires de Pro Natura Valais, la récolte des signatures a été diverse: «Des soutiens sont apparus des milieux agricoles, des chasseurs, des guides de montagne, etc. Nous ne sommes pas sur un débat de politique énergétique, mais bien d’aménagement du territoire, qui préoccupe et fédère des catégories
de personnes très variées».
.Voilà qui n’arrange pas les affaires des promoteurs des projets photovoltaïques et du Conseil d’État valaisan qui voulaient aller vite dans ce dossier, où d’importantes subventions fédérales sont en jeu. Le Conseil d’État dispose d’une année à partir du vote du Grand Conseil, soit jusqu’au 17 février 2024, pour soumettre le décret au scrutin populaire.