Football: Gaël Clichy: «Enzo Crivelli? Un cactus auquel il vaut mieux ne pas se frotter»

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FootballGaël Clichy: «Enzo Crivelli? Un cactus auquel il vaut mieux ne pas se frotter»

Le latéral de Servette a apprécié la victoire spectaculaire mais longue à se dessiner des siens contre GC samedi (3-1). Ce qu’il aime encore plus, c’est l’arrivée imminente de son ancien coéquipier à Genève.

Florian Vaney Genève
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Florian Vaney Genève
Gaël Clichy s’apprête à retrouver un ami en la personne d’Enzo Crivelli.

Gaël Clichy s’apprête à retrouver un ami en la personne d’Enzo Crivelli.

BASTIEN GALLAY / LPS

Pour la dixième fois, la vingtième fois, peut-être plus, Servette a dû jongler avec ses lacunes à la finition contre Grasshopper. Avec les Grenat, c’est possible de tirer près de vingt fois au but, de ne pas concéder le moindre tir cadré et d’atteindre la pause sur le score de 1-1. Tant de formules essayées, tant de fois ce même constat à l’arrivée. La prochaine formule, justement, a commencé à se dessiner samedi dans la journée, avant d’être confirmée au moment où les Genevois arrosaient le but zurichois longtemps, si longtemps en vain. Elle s’appelle Enzo Crivelli (27 ans), 129 matches de Ligue 1 et cinq apparitions avec l’équipe de France M21 au compteur.

L’arrivée d’un attaquant à la Praille était devenu le sujet de l’été. À la venue de l’ex-joueur de Basaksehir, plusieurs sources. La nécessité d’abord, évidemment. Elle saute aux yeux même lorsque les Grenat marquent trois fois, comme samedi. Encore bien davantage quand ils ont besoin de cinq matches pour inscrire ces trois mêmes buts, ce qui était le bilan avant ce week-end.

Geiger temporise, pas Clichy

Alain Geiger ne disait pas autre chose au moment où le sujet a été abordé samedi. «L’idée était de remplacer Chris Bédia (blessé depuis un mois), et c’est vrai que Crivelli est un joueur ciblé.» De par son rôle, il se doit de temporiser. «Nous devons encore discuter avec lui, il faudra aussi passer une visite médicale, mais il y a en effet des contacts. Si le club l’amène, je ne vais pas dire non. Il est bon de la tête, bon dans la surface.»

Celui qui connaît vraiment Enzo Crivelli, c’est Gaël Clichy. Les deux hommes ont fêté le titre en première division turque ensemble, à Basaksehir, saison 2019/2020. Le latéral ne prend pas les mêmes pincettes que son coach sur le sujet. «Si j’ai participé à sa venue à Genève? Ce n’est pas à moi qu’il faut demander. Mais je sais qu’à l’époque où j’ai signé à Basaksehir, je l’ai fait pour rejoindre Emmanuel Adebayor. Des liens forts qui finissent par réunir deux joueurs, en football, ça existe. Alors peut-être que ma présence a joué un rôle. En tout cas, on a beaucoup discuté ces derniers jours.»

«Le genre de joueur qui peut prendre rouge en amical»

L’affection est partout dans les propos de l’homme aux 325 matches de Premier League. Même lorsqu’il est question de nuance. «Je ne vous dis pas qu’il sera au sommet du classement des buteurs à la fin de la saison. Mais très rapidement, il peut s’imposer comme l’un des meilleurs attaquants du championnat. Enzo, il est entier. C’est un cactus. Si vous vous frottez à lui, il pique. Et c’est pareil pour ses coéquipiers ou ses dirigeants. Il aime que les choses soient faites d’une certaine manière. À la fin, il vaut mieux l’avoir dans son équipe qu’en face.»

SI le tableau peint par Gaël Clichy est fidèle à la réalité, alors Servette a sans doute tapé dans le mille. «Ses qualités? Il est rapide, costaud et, surtout, il n’a pas peur d’aller là où ça fait mal pour réceptionner la dernière passe, le centre où il faut s’arracher. Pour l’anecdote, je me souviens d’un amical avec Basaksehir où il aurait dû être expulsé. Il a fait sauter un défenseur adverse dans les airs. C’est ce genre là de joueur.» Les Genevois ont hâte de voir.

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