États-UnisUn ténor républicain sommé de s’excuser après une blague sur Nancy Pelosi
Lors d’un événement public samedi, Kevin McCarthy a affirmé qu’il aimerait cogner la présidente de la Chambre des représentants avec un marteau. La plaisanterie fait un tollé.
Le chef de file des républicains à la Chambre des représentants se voyait dimanche sommé de s’excuser voire de démissionner après avoir blagué sur son envie d’agresser physiquement la présidente démocrate de cette institution, Nancy Pelosi.
Kevin McCarthy s’est vu remettre un marteau, l’attribut par excellence de qui préside la Chambre des représentants, lors d’un événement de levée de fonds samedi dans l’État du Tennessee, situé dans le sud des États-Unis.
Ce cadeau faisait référence à la victoire qu’espèrent les républicains aux élections de mi-mandat de 2022. Dans cette hypothèse, Kevin McCarthy remplacerait Nancy Pelosi.
«Ce sera difficile de ne pas la frapper avec»
«Je veux que vous voyez quand Nancy Pelosi me donnera ce marteau (…) Ce sera difficile de ne pas la frapper avec», a-t-il dit à propos de la démocrate, ajoutant toutefois qu’en réalité il s’abstiendrait, selon le «Washington Post» et selon une journaliste du journal local de Nashville présente lors de la soirée.
«Vous ne trouvez pas que les États-Unis ont eu assez de violence politique comme ça?» a tweeté Ted Lieu, représentant républicain de Californie. «Vous devez vous excuser ou démissionner.»
Debbie Dingell, élue démocrate du Michigan, a elle aussi réclamé des excuses. «Ce genre de propos est ce qui a provoqué la violence et la mort au Capitole», a-t-elle jugé, là aussi sur Twitter, en référence à l’assaut le 6 janvier contre le siège du Congrès par des partisans de Donald Trump.
Teresa Isabel Leger Fernandez, représentante démocrate du Nouveau-Mexique, a, elle, tweeté: «La violence contre les femmes n’est pas une blague. La violence politique n’est pas une blague. Ces propos sont misogynes et dangereux.»
Les rapports de Nancy Pelosi et Kevin McCarthy sont conflictuels. La première avait traité le second d’«imbécile» récemment parce qu’il s’opposait au port du masque face au regain de la pandémie de Covid-19.