FootballLettre à moi d'il y a trente ans (et demi)
Après la qualification de la Suisse pour l'Euro 24 et les critiques qui ont déferlé sur la sélection de Murat Yakin, j'ai décidé de m'écrire à moi-même. Enfin, au moi qui avait 12 ans et n'avait encore jamais vu ça.
- par
- Robin Carrel
Je suis né en 1981. Je sais, on ne dirait pas. Mais ça veut surtout dire que j'ai dû attendre jusqu'à mes treize ans pour voir l'équipe de Suisse jouer une grande compétition. A l'époque, il n'y avait que 24 participants, mais quand même 13 places pour des pays européens. L'Euro précédent, lui, s'était joué à 8. Autant dire que c'était un peu plus compliqué qu'aujourd'hui, où 43,6% des sélections du Vieux Continent seront de la fête européenne l'été prochain.
L'enthousiasme d'une qualification est donc bien moins rare et plus aussi prestigieux, entre la fougue de la jeunesse et le côté blasé qu'on a un peu tous, après cette campagne vers l'Allemagne qui a fait plus parler que se réjouir. Mais ça, à l'époque, on ne le savait pas. Donc j'ai écrit une lettre à moi-même d'il y a trente ans pour pas que jamais je n’oublie en route le bonheur que c’est d’avoir sa sélection en lice tous les deux étés ou presque.