Hockey sur glace: Damien Riat: «Le tapis n’était pas très solide»

Actualisé

Hockey sur glaceDamien Riat: «Le tapis n’était pas très solide»

Auteur d’un doublé face à Ge/Servette, l’international suisse a permis au LHC de ramener un point mérité de son déplacement aux Vernets samedi soir (défaite 4-3 tab). Il est revenu sur sa prestation… et sur sa chute. 

Chris Geiger Genève
par
Chris Geiger Genève
Damien Riat s’est offert un doublé contre son club formateur.

Damien Riat s’est offert un doublé contre son club formateur.

freshfocus

Le derby lémanique opposant Ge/Servette à Lausanne samedi soir aux Vernets était celui de tous les extrêmes. Il mettait aux prises l’incontestable leader de National League à l’avant-dernier du classement. Un club qui regorge de talent et de confiance à une organisation en pleine crise (pas uniquement sportive) et en totale restructuration.

Paradoxalement, ce sont les Lions qui ont agréablement surpris leur monde sur la glace genevoise. Peut-être aussi parce que personne n’avait d’attentes. Mais les Vaudois ont montré du caractère, ainsi qu’un visage conquérant et solidaire – des qualités jusqu’alors inconnues – pour arracher un point plus que mérité sur l’ensemble de la partie (défaite 4-3 tab).

Cette unité, la formation dirigée une dernière fois par John Fust la doit en grande partie… à un Genevois. Damien Riat, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a en effet fait très mal à son club formateur en inscrivant un doublé dans le dernier quart d’heure du temps réglementaire (46e 3-2, 60e 3-3). 

«J’ai continué à garder la tête haute et ça a fini par payer.»

Damien Riat, attaquant du LHC

«C’est toujours sympa de marquer, sourit-il. Et c’est vrai que c’est toujours un peu spécial contre Genève. Depuis le début de la saison, je me crée beaucoup d’occasions et je travaille beaucoup pour que le puck rentre. Je n’avais jusqu’alors pas eu beaucoup de réussite. Mais j’ai continué à garder la tête haute et ça a fini par payer. Je suis content, mais il faut continuer de la sorte pour que d’autres buts suivent.»

Et que d’autres récompenses individuelles les accompagnent. Logiquement désigné meilleur joueur lausannois du match, Damien Riat, qui compte désormais 10 points en 19 sorties, s’est montré moins adroit au moment d’aller récupérer son prix que devant Robert Mayer quelques minutes plus tôt.

«Ma chute en fin de match? On va dire que ce sont des choses qui arrivent et qu’il vaut mieux en rire, se marre-t-il. Le tapis n’était pas très solide. Au moins, les prochains sauront qu’il faut freiner un peu avant d’arriver sur le tapis. Deux buts, une chute: je prends, même si j’aurais aussi volontiers pris les trois points.»

Le LHC n’aurait franchement rien volé en repartant des Vernets avec une victoire. La formation vaudoise a dominé le premier tiers et la troisième période, mais son manque d’efficacité (45 tirs cadrés à 31) et son indiscipline (35 minutes de pénalité) ont encore une fois été rédhibitoires. 

«Genève a marqué à trois reprises en power play et c’est ce qui a fait tourner le match, reconnaît le No 9 lausannois. Mais j’ai surtout envie de retenir la combativité dans notre jeu, ce qui nous a longtemps manqué en ce début de saison. Je trouve qu’on a bien joué et qu’on aurait même mérité mieux. On a montré pas mal de choses positives. Avec quatre points sur six, le bilan du week-end est positif. Il faut garder en tête qu’on revient de loin.»

Car, malgré la crise institutionnelle qui frappe le LHC, les joueurs ont su montrer des signaux encourageants tant devant Berne (succès 4-1 vendredi soir) que face à Ge/Servette. Si les Lions ont réussi à livrer ces deux prestations abouties, c’est avant tout car ils étaient touchés dans leur orgueil et dans leur amour propre.

«Après un tel désastre, on se devait donc de combattre pour le momentum et la fierté de l’équipe.»

Damien Riat, attaquant du LHC

«Quand on vit de telles choses inexcusables comme à Rapperswil, on n’avait pas le choix que de montrer un autre visage ce week-end et de gommer cette mauvaise image, confirme l’international suisse. Après un tel désastre, on se devait donc de combattre pour le momentum et la fierté de l’équipe. Il fallait rebondir, mouiller le maillot et tout donner sur la glace. Il faut désormais continuer sur cette lancée.»

En ce sens, l’arrivée d’un nouvel entraîneur, dont l’officialisation doit être communiquée ce dimanche, doit aider Lausanne à enclencher une série positive. «Ça va peut-être signifier un nouveau départ pour l’équipe, espère l’attaquant de 25 ans. Une chose est sûre, cette pause va nous faire du bien et nous donner un nouvel élan. On a réussi un bon dernier match avant ce changement.»

La formation vaudoise a désormais dix jours devant elle pour préparer au mieux la réception de Lugano (mercredi 16 novembre, à 19h45 à la Vaudoise aréna), une autre équipe mal en point en ce début de championnat.

Ton opinion