HippismeSteve Guerdat brillant 2e du Masters
Au Masters de Calgary, le Jurassien a bien failli rééditer son exploit de l’an passé, signant le barrage le plus rapide avec «Venard de Cerisy», mais une faute l’a privé de «son bien», au profit de l’Allemand Deusser, 1er avec «Killer Queen». Martin Fuchs 6e avec «Leone Jei».
- par
- Alban Poudret
Le Masters de Calgary (CAN), un des quatre «Majeurs» du Rolex Grand Slam, est souvent remporté par le seul concurrent sans-faute après deux manches très longues et particulièrement sélectives. Ce fut encore le cas l’an passé, quand Steve Guerdat et «Venard de Cerisy» avaient triomphé avec brio.
Ce dimanche, en revanche, les 25’000 spectateurs ont eu droit à un barrage à trois au terme des deux manches. Il faut dire que le plateau était exceptionnel, avec 7 des dix meilleurs mondiaux et tous les meilleurs chevaux actuellement en forme.
Steve Guerdat ouvrait ce barrage et il prit des risques, notamment en abordant la ligne du double de biais. «Venard» toucha alors l’entrée du double, une «touchette» qui coûtait cher! Le jeune Belge Gilles Thomas, 3e, fit deux fautes en voulant aller plus vite avec «Aretino», mais pas l’Allemand Daniel Deusser, qui décida d’assurer.
À l’arrivée, quatre secondes de plus pour Deusser, mais un troisième sans-faute synonyme de victoire. La deuxième de son cycle le Grand Chelem, après les Dutch Masters, d’où un chèque de 250’000 Euros, en plus des 725’000 euros du jour.
Pas «Venard», déçu, mais reconnaissant!
Steve Guerdat en est déjà à trois victoires dans le Grand Chelem, mais il était forcément déçu de passer si près d’un doublé ici à Calgary avec «Venard». «Mon cheval a été sensationnel, je suis reconnaissant envers mes propriétaires, Emma, ma groom, mon team, c’est une belle journée, mais on n’a pas été chanceux et je suis très déçu, 2e d’une épreuve aussi prestigieuse, c’est être le… premier des perdants!»
Martin Fuchs se classait bon 6e avec «Leone Jei», qui a trop regardé un trou lors de la première manche, d’où une faute, mais n’a pas bronché devant les trois bidets (pièces d’eau) de la seconde, contrairement aux Mondiaux de Herning. Deux fautes au premier tour pour Pius Schwizer et «Vancouver de Lanlore», quatre fautes pour Edouard Schmitz, le héros de la Coupe des Nations (double sans-faute) et «Gamin vt N. ». Dans ce sport, ça ne peut pas être tous les jours la fête! Imaginez que le champion du monde «King Edward» n’était pas en seconde manche (13e) et que l’olympique «All in» (11e) a bouclé ses deux tours, avec un score inhabituel de 20 pts. Pas simple, tout ça!