Etats-Unis: Joe Biden nargue les républicains avec son bilan économique

Publié

États-UnisJoe Biden nargue les républicains avec son bilan économique

En campagne, le président américain Joe Biden a une nouvelle fois mis en avant son bilan économique.

Joe Biden en Caroline du Sud.

Joe Biden en Caroline du Sud.

Getty Images via AFP

Joe Biden a de nouveau vanté jeudi ses réformes en matière d’économie, renommées «Bidenomics» par son équipe, ne se privant pas de piquer ses adversaires républicains par la même occasion lors d’un discours dans une usine de Caroline du Sud, dans le sud-est des États-Unis.

En amont de la présidentielle de 2024, le démocrate cherche à reprendre à son compte les éléments de langage de l’opposition sur l’économie, se targuant d’être le président pro-croissance, avec à l’appui l’ouverture d’une multitude de nouvelles usines sur le sol américain. S’aventurant en terrain très favorable aux républicains à Columbia, la capitale de la Caroline du Sud, Joe Biden a répété son message lors d’une visite dans une usine de production de composants de panneaux solaires.

«Les investissements fonctionnent, et des usines sont construites, et des emplois sont créés… dans l’Amérique rurale, dans le centre, à travers l’Amérique, dans des régions qui ont été délaissées et évidées», a lancé le président américain. Énumérant des statistiques, Joe Biden a exposé les succès de ses réformes économiques, surnommées «Bidenomics».

Le taux de chômage est demeuré de manière constante sous les 4% pour la période la plus longue en 50 ans, l’inflation -- qui a provoqué des ravages dans l’économie américaine dans le sillage de la pandémie de Covid -- s’apaise lentement mais sûrement, et la création d’emplois explose.

500 milliards

Et ce n’est pas une coïncidence, a affirmé jeudi le président démocrate aux ouvriers de l’usine qu’il visitait. Toute cette activité économique, estime-t-il, est alimentée par des investissements historiques de la part de l’État, et des mesures d’incitation qu’il a fait voter, malgré un Congrès divisé.

«Depuis le début de mon mandat, nous avons attiré 500 milliards de dollars d’investissements privés dans l’industrie manufacturière américaine, à la fois ici et à travers le monde», a lancé Joe Biden, avant d’ajouter: «C’est historique, et ce sont les +Bidenomics+ en action». Et le président ne se prive pas de se moquer des élus républicains qu’il accuse d’hypocrisie.

«Tous ces membres du Congrès qui ont voté contre (les projets de loi d’investissement public) se rendent compte à présent à quel point c’est super, et ils s’en vantent!», a ironisé Joe Biden.

«Visites de propagande»

Le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott, candidat à l’investiture républicaine pour 2024, a lui raillé le discours du démocrate. «Les visites de propagande ne cacheront pas les dégâts réalisés par les +Bidenomics+ sur notre économie», a-t-il lancé sur Twitter.

Aucun responsable républicain n’était présent lors de la visite d’usine de Joe Biden. Et en chemin vers celle-ci, le convoi présidentiel a été accueilli sur le bas-côté par une dizaine de partisans de Donald Trump, dont une femme brandissant un drapeau «les femmes pour Trump» et faisant un geste vulgaire à destination de la voiture présidentielle. L’équipe de campagne de Joe Biden, croit de son côté qu’elle peut grignoter une partie de la base électorale de Donald Trump en vantant les succès du président en matière d’industrie manufacturière, qui bénéficient en grande partie aux classes moyennes et populaires.

Sont ainsi ciblées les régions «délaissées et évidées», qui se sont détournées du parti démocrate en faveur de Donald Trump aux élections de 2016 et 2020. Les sondages semblent cependant laisser penser que le message a du mal à percer. De fait, une majorité d’Américains sondés disent faire davantage confiance à Donald Trump qu’à Joe Biden en matière d’économie.

Mais pour les conseillers du démocrate, le vent tournera une fois que les investissements auront pris racine et commencé à produire leurs effets, donnant à Joe Biden davantage d’opportunités de se rendre dans des usines comme celle visitée jeudi.

(AFP)

Ton opinion

41 commentaires