PartenariatUn engagement sans faille en faveur des apprentis
La Fondation Le Repuis, soutenue par la Loterie Romande, permet à des jeunes en difficulté d’acquérir une formation professionnelle. Un passage obligé vers leur intégration sociale.
- par
- Victor Fingal
Ils ont loupé le coche de l’apprentissage pour de multiples raisons. Certains jeunes sont envoyés par la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse avec un lourd passé familial. D’autres sont au bénéfice du revenu d’insertion. Mais la plupart, sous mandat de l’AI, souffrent de troubles neurodéveloppementaux, dont le spectre de l’autisme. «Nous avons une trentaine d’élèves présentant le syndrome d’Asperger, précise Michel Bräuchi, directeur administratif de la Fondation Le Repuis à Grandson(VD). C’est une tendance qui va en augmentant.»
Et pourtant, en dépit d’élèves en situation de handicap, Le Repuis, un Centre de formation et d’orientation professionnelle, réussit à intégrer entre 80 et 90% des quelque 350 jeunes qu’il accompagne chaque année. «Nos élèves ont la possibilité d’obtenir un CFC, une Attestation fédérale de formation professionnelle (AFP) ou une formation pratique dans l’un de nos ateliers ou dans une entreprise extérieure.»
Coaching assuré en entreprise
Justement, pour faciliter l’intégration des apprentis dans une entreprise extérieure, Le Repuis dispose de collaborateurs hautement spécialisés, professionnels de la branche choisie, avec en plus trois années de formation à leur actif. Ces Maîtres socio-professionnels (MSP) accompagnent les élèves à l’intérieur des entreprises.
L’admission au centre de Grandson passe par un entretien préalable avec l’élève, généralement accompagné de ses parents. Suit un stage obligatoire d’une semaine basé sur la découverte du centre au sein de différents ateliers, en externat ou en internat. Après un mois, un bilan est effectué pour confirmer la pertinence de la candidature. «Pour la plupart des élèves provenant de l’AI, poursuit le directeur administratif, leurs parents n’auront pas d’écolage ou de frais d’entretien à débourser, même si leur enfant séjourne en internat.»
Des infrastructures financées par la Loterie Romande
Le centre assure lui-même la formation dans 17 métiers aussi divers que les Arts Graphiques, la maçonnerie ou un atelier de coiffure et vend ainsi des prestations. Mais ces revenus ne suffisent pas à combler tous ses besoins. «La Loterie Romande, dit encore Michel Bräuchi, nous aide depuis plusieurs années à réaliser des projets particuliers touchant à l’infrastructure du centre. Par exemple, elle a financé l’achat de machines pour nos ateliers, la construction d’un terrain de sport et contribué au financement d’un nouveau bâtiment. C’est un soutien important et très apprécié.»