Inde: La jeune fille voulait porter plainte pour viol, le policier l’agresse à son tour

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IndeUne ado va porter plainte pour viol collectif, le policier l’agresse à son tour

Une jeune fille de 13 ans a déclaré avoir été abusée sexuellement par quatre hommes pendant plusieurs jours. Le commissaire a été arrêté, les 29 agents présents ont été suspendus.

La police et les autorités indiennes sont régulièrement accusées de ne pas en faire assez pour prévenir les crimes violents et de ne pas porter les affaires d’agression sexuelle devant les tribunaux.

La police et les autorités indiennes sont régulièrement accusées de ne pas en faire assez pour prévenir les crimes violents et de ne pas porter les affaires d’agression sexuelle devant les tribunaux.

AFP

En Inde, un commissaire de police a été accusé du viol d’une adolescente de 13 ans, qui s’était rendue dans son poste pour porter plainte, après avoir été victime d’un viol collectif présumé, selon une annonce faite mercredi soir par des responsables des forces de l’ordre. Les autorités policières de l’État d’Uttar Pradesh ont déclaré à la presse locale que le commissaire avait été arrêté et que 29 fonctionnaires, présents dans le commissariat au moment de l’agression sexuelle, avaient été suspendus de leurs fonctions. Quatre autres personnes ainsi que la tante de la victime ont également été arrêtées.

La petite fille appartient à la communauté dalit, appelée autrefois «les intouchables» et qui reste marginalisée et violentée par les castes supérieures, se heurtant le plus souvent à l’indifférence de la police.

Selon le père de l’enfant, cité par la presse, elle avait été violée pendant plusieurs jours par quatre hommes, le mois dernier. Quand elle a décidé d’aller enfin porter plainte, la semaine dernière, le chef du commissariat de police l’a à son tour violée, a raconté à la presse Childline, organisation non gouvernementale dédiée à la protection de l’enfance, qui accompagne et conseille la jeune victime présumée.

Si les commissariats de police ne sont pas sûrs pour les femmes, alors où iront-elles se plaindre?

Priyanka Gandhi Vadra, éminente membre du parti d’opposition

Ce nouvel incident a suscité indignation et colère sur les réseaux sociaux. «Si les commissariats de police ne sont pas sûrs pour les femmes, alors où iront-elles se plaindre?», a interrogé, sur Twitter, Priyanka Gandhi Vadra, éminente membre du Congrès, parti d’opposition. «Le gouvernement de l’Uttar Pradesh a-t-il sérieusement pensé à augmenter le déploiement de femmes dans les commissariats, afin de les rendre sûrs pour les femmes?»

Le nombre de viols reste élevé

En matière de violence sexuelle, le bilan de l’Inde fait l’objet d’une attention internationale accrue depuis le viol collectif d’une étudiante, également torturée, dans un bus de Delhi, en 2012, et décédée des suites de ses blessures. Une vague de manifestations avait submergé tout le pays et choqué le monde. Depuis, les lois et les peines relatives au viol en Inde ont été révisées et durcies.

Toutefois, le nombre d’infractions reste élevé, avec plus de 28’000 viols déclarés en 2020, selon les dernières données officielles, qui ne rendent compte que de la partie émergée de l’iceberg. La police indienne est régulièrement accusée de ne pas en faire assez pour prévenir les crimes violents et de ne pas porter les affaires d’agression sexuelle devant les tribunaux.

Victime ou témoin d’une agression sexuelle?

(AFP)

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