FootballÀ l’Inter Milan, Yann Sommer devra vite faire ses preuves
Le gardien de l’équipe de Suisse a rejoint Milan pour un nouveau défi de taille, dans l’univers sous pression des meilleurs clubs du monde.
- par
- Florian Vaney
À une carrière passée dans l’ombre des toutes hautes sphères du football succède un crépuscule en pleine lumière. Avant d’arriver au bout de sa route, Yann Sommer (34 ans) goûte enfin à l’environnement des très grands clubs de la planète. Après qu’on a si souvent pu se demander, durant sa décennie à Mönchengladbach, pourquoi le passage dans le monde des tout grands se refusait à lui. Six mois au Bayern, à jouer les doublures d’un Manuel Neuer blessé, et le voilà à l’Inter.
La responsabilité est lourde. L’Inter, c’est à la fois l’histoire, avec ses 19 titres en Serie A et ses trois Ligue des champions, et le présent, symbolisé par sa participation à la finale de la dernière C1. Bienvenue dans un club dominant, où chaque fait et geste est soumis à une folle pression populaire. Le défi suprême pour un gardien, jugé le plus souvent sur les rares parades qu’il aura à effectuer.
À la suite de l’officialisation de sa signature lundi, le dernier rempart de l’équipe de Suisse a profité d’un premier entraînement individuel, à un peu moins de deux semaines du retour de la Serie A. L’Inter recevra Monza. Avec Yann Sommer dans les buts? C’est pour ça qu’il a été embauché, malgré l’année de contrat qu’il lui restait à Munich, pour environ 6 millions d’euros. Le prix pour faire oublier André Onana, parti pour près de 9 fois plus à Manchester United. Là encore, se montrer à la hauteur de la comparaison vaut comme un sacré challenge.
«À l’épreuve de l’histoire»
Surtout que son nouveau club n’a pas attendu pour lui chercher un concurrent au rôle de numéro 1. La piste Anatolij Trubin, portier du Shakhtar Donetsk qui a souvent impressionné lors de la dernière Ligue des champions, s’est largement refroidie. L’Ukrainien devrait plutôt signer à Benfica. Les Milanais semblaient prêts à poser 12 millions d’euros sur la table pour le faire venir, ce qui traduit au moins leur intention.
De son côté, la célèbre «Gazzetta dello Sport» a déjà annoncé la couleur. Le quotidien transalpin évoque un Yann Sommer «à l’épreuve de l’histoire», en référence aux gardiens de premier plan ayant défendu la cage interiste. Guiliano Sarti, Walter Zenga, Julio César… La liste est longue. Yann Sommer est-il en mesure d’y joindre?
En attendant, le natif de Morges a glissé ses premiers mots dans la peau d’un joueur de l’Inter. «L'une des raisons pour lesquelles je suis venu ici, c’est parce que j’ai un bon jeu au pied, et qu'Inzaghi aime construire de derrière, je l'ai remarqué au fil des ans. Et c'est aussi mon style de jeu. J’aime jouer contre des adversaires qui me mettent la pression. Pour le reste, je n’ai pas beaucoup d’attente. je veux juste jouer, me mesurer à d'autres joueurs, d'autres attaquants... Jouer pour l'Inter, en espérant gagner quelque chose et jouer dans de nouveaux stades.»