CyclismeQuand Majka et Pogacar se jouent la victoire à… «pierre-feuille-ciseaux»
Les deux coéquipiers chez UAE Team Emirates, assurés samedi de terminer la 4e étape du Tour de Slovénie aux deux premières places, se sont départagés avec une improbable partie de «shifumi».
- par
- Chris Geiger
L’image de la saison 2022 de cyclisme a peut-être été immortalisée ce samedi sur le Tour de Slovénie. La scène, totalement improbable, s’est déroulée dans les derniers mètres de la 4e étape reliant Lasko à Velika Planina (152 km). Elle est l’œuvre de Rafal Majka et Tadej Pogacar, coéquipiers chez UAE Team Emirates.
Le Polonais et le Slovène, largement en tête de l’étape après avoir pris la poudre d’escampette à 5 km de l’arrivée et assurés de terminer cette dernière aux deux premiers rangs, ont renoncé à se disputer la victoire au sprint. Le coureur de 32 ans et le double vainqueur du Tour de France en titre ont préféré se départager via une insolite partie de «pierre-feuille-ciseaux» à quelques encablures de la ligne d’arrivée.
Au petit jeu du «shifumi», le premier nommé, déjà victorieux de 1re étape, a connu plus de réussite que son habituel leader. Ce «coup du sort» n’a de loin pas ôté le sourire au meilleur cycliste actuel du monde, le prodige de 23 ans ayant franchi la ligne bras dessus-bras dessous avec son compère.
«C’est extrêmement encourageant avant le Tour de France», a réagi Tadej Pogacar, double vainqueur de la Grande Boucle qui s’élancera le 1er juillet de Copenhague pour une arrivée le 24 juillet à Paris. Il a ajouté «avoir savouré chaque mètre» de ce qui est considéré comme l’étape reine du Tour de Slovénie, ponctuée de plusieurs raides ascensions avant de se terminer à 1’197 mètres d’altitude.
Dimanche, la compétition devrait être autrement plus féroce à l’occasion de la 5e et dernière étape du Tour de Slovénie (Vrhnika – Novo mesto, 155,7 km). Tadej Pogacar, lauréat de la 3e étape, compte trois secondes d’avance au classement général sur son dauphin, … un certain Rafal Majka. Le régional de l’étape fera en sorte d’être à la hauteur de son statut d’apprenti «cannibale».