EspagneDes militants aspergent la cage en verre d’une momie égyptienne
Les activistes ont répandu du faux sang et du faux pétrole dans une salle du Musée égyptien de Barcelone, dimanche, pour dénoncer le sponsoring de la COP27 sur le climat par Coca-Cola.
Des militants écologistes ont éclaboussé, dimanche, la cage en verre d’une réplique de momie au Musée égyptien de Barcelone (est), afin de dénoncer l’inaction des gouvernements réunis pour la COP27 en Égypte face au changement climatique.
«Justice climatique»
Deux jeunes activistes, un homme et une femme appartenant au collectif Futuro Vegetal, ont aspergé à l’aide de bouteilles en plastique de Coca-Cola la cage en verre de faux pétrole, puis les murs de faux sang.
Ils ont ensuite dévoilé une grande banderole appelant à la justice climatique, dénonçant une «COPCA COLA», en référence au sommet de la COP27 sur le climat réunie à Charm el-Cheik, en Égypte, et à Coca-Cola, un des sponsors officiels de la conférence.
Le géant des boissons gazeuses est dénoncé par de nombreuses ONG de défense de l’environnement pour des activités qu’elles estiment polluantes à travers le monde, notamment en raison de la production massive de bouteilles en plastique. Une fois la police arrivée, les jeunes militants se sont montrés coopératifs et n’ont pas été arrêtés. Le Musée égyptien a toutefois fait savoir qu’il comptait porter plainte en raison des dommages occasionnés.
Musées «profondément choqués»
Des militants du même collectif, affilié au collectif Extinction Rebellion, avaient collé leur main, le 5 novembre, sur les cadres de tableaux de Francisco Goya au Musée du Prado, à Madrid, pour attirer l’attention sur le réchauffement climatique, une action jugée «injustifiable» par le ministre espagnol de la Culture. Près d’une centaine de musées internationaux se sont déclarés «profondément choqués», jeudi, par les actions visant des œuvres d’art organisées par des militants de la cause environnementale, et ont rappelé leur rôle de conservation.
Plusieurs autres actions de ce type ont été menées ces dernières semaines par des militants du climat, qui ont pris pour cibles des bâtiments emblématiques, mais aussi de célèbres œuvres d’art dans plusieurs villes d’Europe.
Van Gogh, Monet, Vermeer…
Des militants écologistes ont tenté sans succès, vendredi à Oslo, de se coller les mains sur «Le cri», le chef-d’œuvre emblématique du peintre norvégien Edvard Munch, pour dénoncer l’industrie pétrolière en Norvège. Au début du mois, deux militantes de Last Generation avaient répandu de la purée de pommes de terre sur la vitre protégeant la toile de Claude Monet, «Les meules», au Musée Barberini de Potsdam, en Allemagne.
Des militants se sont également collés sur la vitre protégeant «La jeune fille à la perle», de Johannes Vermeer, dans un musée aux Pays-Bas. D’autres ont jeté de la soupe sur celle qui protégeait les «Tournesols» de Vincent van Gogh à la National Gallery de Londres.