Etats-Unis: une femme tuée en 1987 a été la victime d’un agresseur en série

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États-UnisUne femme tuée en 1987 a été la victime d’un agresseur en série

La police a mis un nom sur l’homme qui a assassiné Cathy Sposito: au moins trois autres femmes ont été attaquées par lui avant qu’il ne se suicide.

Michel Pralong
par
Michel Pralong
Cathy Sposito a été victime d’un adolescent de 16 ans qui poursuivra ses agressions avant de se suicider.

Cathy Sposito a été victime d’un adolescent de 16 ans qui poursuivra ses agressions avant de se suicider.

Bureau du shérif du comté de Yavapai

Le 13 juin 1987, Cathy Sposito, une étudiante de 23 ans, fait une randonnée sur un sentier près de Prescott, en Arizona. Soudain, d’autres randonneurs entendent ses cris, mais le temps qu’ils arrivent jusqu’à elle, ils ne trouvent que son cadavre. Cathy a reçu une balle dans l’œil et dans la tête, a été poignardée et frappée avec une clé à mollette sur le crâne. Son assassinat n’avait jamais été élucidé, jusqu’à maintenant.

Vendredi 25 août, le shérif du comté de Yavapai, David Rhodes, a annoncé qu’ils avaient identifié le coupable, grâce aux progrès dans la recherche généalogique d’ADN. L’assassin s’appelle Bryan Scott Bennett et il était un lycéen de 16 ans au moment des faits, annonce ABC News. S’il a pu être démasqué, c’est qu’il a par la suite a été mêlé à d’autres agressions de femmes. Pour lesquelles il ne rendra jamais de comptes car il s’est suicidé en 1994.

Agressée au même endroit

En 1989, après avoir abandonné ses études, il s’engage dans l’armée, mais déserte peu après. Il est de retour à Prescott lorsque, en avril 1990, une femme de 22 ans est attaquée sur le même sentier et à peu près à la même heure que Cathy Sposito. Elle campait avec son compagnon et s’est éloignée lorsqu’un homme l’a agressée par-derrière, la frappant à la tête avec une pierre avant de la violer et de s’enfuir. La victime s’en est sortie, mais son agresseur n’a pas été identifié. Toutefois, de l’ADN avait pu être prélevé, c’est celui qui mènera en 2023 à Bryan Bennett.

Lui, son nom apparaît pour la première fois en juillet 1990. Lors d’une fête à Chino Valley, il enferme une femme dans une chambre et tente de la violer. Le bruit attire l’attention d’autres fêtards qui enfoncent la porte. Bryan Bennett s’enfuit, certains l’ont reconnu mais, en raison de témoignages oculaires contradictoires, il n’est pas poursuivi.

Le shérif David Rhodes devant le portrait de Bryan Scott Bennett lorsqu’il avait 16 ans et qu’il a commis son crime.

Le shérif David Rhodes devant le portrait de Bryan Scott Bennett lorsqu’il avait 16 ans et qu’il a commis son crime.

Bureau du shérif du comté de Yavapai

Il fait une quatrième victime en juin 1993. Il kidnappe une femme qui sort du bureau de poste de Prescott et la viole plusieurs fois dans sa voiture. Un policier voyant les phares allumés intervient, permettant à la femme de s’enfuir. Elle témoignera qu’il lui avait dit qu’il allait la tuer car elle avait vu son visage. Inutile, puisque là encore, Bryan Bennett ne sera pas poursuivi par manque de preuve, sans que l’on sache comment cela a été possible. Et donc, un an plus tard, cet homme retourne dans son Kentucky natal et se tire une balle dans la tête avec une arme de calibre 22, du même genre que celle qui a été utilisée contre Cathy Sposito. Mais aucune analyse n’a été faite pour prouver qu’il s’agissait de la même arme.

D’autres victimes possibles

La réponse est venue de l’ADN prélevé sur la femme violée sur le même sentier qu’Esposito. En 2020, les progrès technologiques ont permis d’établir qu’il provenait soit de Bryan Bennett, soit de son frère. Les enquêteurs ont reçu l’autorisation d’exhumer le corps du premier et les analyses ont montré qu’il était l’agresseur de cette femme. Ils ont ensuite comparé avec de l’ADN qui avait également été retrouvé dans le cas du meurtre de Cathy Sposito et il y a une forte concordance, montrant comme plus que probable que ce soit Bryan Bennett qui l’ait tuée, même si le dossier reste ouvert en raison de plusieurs ADN découverts sur les lieux.

Les policiers veulent également enquêter sur d’autres victimes possibles de cet homme: «Ce que nous savons de prédateurs aussi violents que celui-ci, c’est qu’il est très peu probable, étant donné la fréquence à laquelle il était prêt à agir, que ce soient les quatre seuls cas qui existent» a déclaré le shérif David Rhodes.

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